Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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COURANTS ÉLECTRIQUES OBSERVÉS, ETC.
d'électricité n'a encore été reconnue dans les unes ni dans les autres. -
M. Fox omet d'indiquer quelle était dans son hypothèse la position qu'occupaient primitivement les métaux, qu'il suppose avoir été déposés par les courants; cependant c'est un point qu'il serait très-nécessaire d'approfondir, car ces métaux peuvent avoir été originairement hors de la portée de l'électricité. Si l'on suppose qu'ils ont été en dissolution, ce n'est évidemment qu'une application des expériences de M. Becquerel mais où sont à présent les dissolvants ? Enfin, si
NOTICE
Sur un lit de mine inventé par M. Faut ; Par M CORDIER, Inspecteur général des mines.
l'on établit que les courants ont agi dans les l'entes seulement, quelle puissance a donc rassemblé les matières qui originairement n'y étaient pas contenues ? Si la puissance a agi au delà des fentes, pourquoi les minerais n'ont- ils pas été déposés hors de celles-ci? Quant à moi, je regarde les courants électriques souterrains comme purement locaux ; leur origine est probablement due- aux inégalités de la température qui est propre aux différents minerais , tant à raison des roches encaissantes qu'à raison des profondeurs où ils sont situés. Cette origine tient peut-être aussi à des alternances voltaïques des diverses substances métalliques. Ces
alternances peuvent, dans une certaine limite,
produire des effets analogues à ceux qui résultent des changements chimiques. Mais je ne crois pas qu'elles puissent exercer aucune autre fonction importante dans l'économie de la nature.
Les moyens employés dans l'intérieur des mines
pour transporter, jusqu'aux puits de service, les ouvriers blessés ou asphyxiés, et surtout pour les élever au jour, à partir du fond de ces puits, n'ont rien de fixe ; dans chaque exploitation, on a coutume de les improviser suivant les ressources dont
on peut disposer au moment des accidents, et souvent ces ressources sont si incomplètes, qu'il résulte de leur emploi , non-seulement des douleurs intolérables pour les malheureux mineurs qui ont des.membres fracturés, mais encore une aggravation des fractures et de nouvelles lésions dans les parties musculaires qui en sont voisines. Par exemple, lorsque les accidents ont eu lien au fond des galeries souterraines , tantôt on manque de moyens pour composer un brancard convenable, ou bien les conduits sont tellement sinueux, tellement étroits , . ou tellement encombrés
qu'on ne peut se servir de brancard ordinaire, et dans les deux cas, il fut que les blessés soient portés à bras d'hommes ; tantôt la distance
à parcourir est très-grande, et l'on est obligé de faire usage des chariots ou des traîneaux qui sen-