Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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NOTICE
SUR UN UT DE MINE.
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vent an roulage des matières : or cette circulalation souterraine est un vrai supplice pour le blessé, à cause des cahots continuels et à raison de la forme et des trop petites dimensions des traîneaux et des chariots. Mais ces inconvénients ne sont rien , pour ainsi dire , en comparaison de ce que les, blessés ont ensuite à souffrir, tant pour être établis sur la tonne ou dans la tonne qui doit
les élever au jour, que pour supporter, dans la position la plus pénible, les premières secousses de l'enlèvement de .1a tonne, les angoisses occasionnées par la durée de la remonte et les nouveaux
tiraillements qu'il faut subir, à l'arrivée au jour, pour passer de la tonne sur le brancard qui doit
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consiste (PI. .X1-4 en une caisse en forme de cercueil, avec cette différence qu'elle est pentagonale et légèrement infléchie dans le sens de sa lon-
gueur; son couvercle est mobile elle contient un matelas traversé par une petite sellette, et en outre des sangles qui sont convenablement placées pour soutenir le blessé lorsque la caisse doit remonter au jour, et prendre à cet effet une position presque verticale. La caisse reçoit aisément cette position au moyen de chaînons en forme d'anses qui se trouvent fixés à l'une de ses extrémités. Cette même extrémité sert de plate-forme pour le mineur qui doit présider à la remonte. Le déploient- ent de quatre bras à charnières change
opérer le transport à domicile. Les camarades des blessés, les employés supérieurs des exploitations, sont sans contredit très-ingénieux et très-empressés à diminuer ces inconvénients fâcheux; mais leurs efforts., quelquefois admirables, et leur touchante sollicitude, sont souvent bien impuissants. C'est donc avec raison qtte M. Valat, docteur-médecin , qui a été successivement employé en cette qualité clans plusieurs exploitations importantes, s'est proposé le problème suivant
la caisse en brancard, lorsqu'on doit s'en servir horizontalement. L'appareil présente en outre plusieurs dispositions de détail bien entendues
c( Un mineur étant blessé on asphyxié dans une galerie ou dans un puits, quelque étroits
L'appareil de M. Valat nous paraît éminemment utile et susceptible des plus heureuses ap-
qu'on les pratique , trouver une méthode, un procédé pour l'enlever et le transporter sur-le-champ du heu souterrain de son accident jusque chez lui, dans son lit, sans danger ni douleurs , ni autres inconvénients, et sans le déranger non plus, dès qu'il aura été pansé et placé dans la machine de transport. » L'appareil que M.- Valat a imaginé .dans ce but
plications. 11 n'est pas à notre connaissance qu'au-
qui le complètent d'une manière satisfaisante. L'essai en grand de cet appareil a eu lieu aux
mines de houille de Blanzy, , département de Saône-et-Loire, le 9 mai i836, en présence des employés supérieurs de l'établissement. Ainsi qu'on devait .s y attendre, cet essai a été satisfaisant.
cun moyen de sauvetage analogue ait été mis en pratique clans les mines d'aucun pays, à l'exception cependant des mines de houille de Littry, dans le département chi Calvados. Depuis plusieurs années on se sert dans ces mines d'un chariot de sauvetage qui est convenablement disposé pour qu'on puisse, non-seulement y étendre compiétement les blessés et les rouler doucement,