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Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)

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SUR LES MINES' DE FRAGNY.

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NOTICE GEoLoGiQuE

terrains de transition vinssent les recouvrir ; et 20 l'état morcelé et en lambeaux de ces terrains; état qui atteste encore une autre époque de soulèvement et de bouleversement (fig. n). Parmi les roches entritiques des montagnes du département de la Loire, on distingue, 1. des Porphyres.

.porphyres ; 2° des trappites mélaphyres ; et 3° des euntes porphyroïdes. I° Les porphyres. Ils forment généralement la base des montagnes des deux rives du défilé des roches. Ils offrent un grand nombre de variétés; ainsi on en trouve de noirs, gris, verts, jaunes, rouges, bruns, etc. , avec cristaux de quartz gris et de feldspath blanc ou rose, plus ou moins altérés. Ils constituent essentielleMent ces montagnes depuis leur base jusqu'à leur sommet, ils recouvrent même souvent les terrains de transition et secondaires, sur lesquels ils se sont déversés. Les rochers de Saint-Maurice (1), sa gorge profonde, et celle de la goutte de la Plagne,présentent les plusbelles variétés de porphyres noirs, rouges, gris, jaunes, verts , à grands éléments cristallins

On pourrait y établir une scierie pour débiter et tailler ces belles roches, que la Loire amènerait (1) Le bourg ou petite ville de Saint-Maurice, qui ne se trouve dans aucune géographie, a dû être anciennementà un point important pour la défense du pays. Elle était, cet égard, dans une position des plus avantageuses. Elle est bâtie sur la pointe d'un rocher de porphyre dont une partie est à pic au-dessus de la Loire, et une partie par gradins couverts de vignes, dans la meilleure exposition. Du côté du midi est un ravin profond avec quelques terrasses également en vigne. Les maisons de Saint-Maurice sont construites en porphyre de toutes couleurs; elles sont groupées clans une enceinte de vieilles murailles très-resserrée autour d'un v,ietrx château, et d'une église nouvelle-

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à Paris toutes travaillées. Il serait facile d'en extraire des colonnes de six, huit et dix mètres de longueur, et des tables de toutes dimensions. Ces porphyres sont quelquefois c upés par des filons de quartz et de baryte sulfitée. Enfin la terre végétale n'est, en beaucoup d'endroits, que le sable ou le détritus de ces porphyres altérés ou décomposés.

° Les trapp. ites mélaphyres. Noirs, bruns, gris,

verts ou rougeâtres, ils recouvrent par places les porphyres , mais irrégulièrement ; ils semblent même ne se trouver qu'accidentellement entre eux et les roches suivantes. 3° Les eu rites porphyroïdes. Noirs, verts et bruns , souvent ils sont immédiatement sur les porphyres, et paraissent en avoir éprouvé la chaleur, qui les a plus ou moins altérés.

Sur ces roches est un terrain de transition de schistes argilo-magnésiens; 20 de conglomérats, brèches et poudingues. Composé,

i° Les schistes argilo-magnésiens. Ils recouvrent les trappites et les contes qui manquent quelquefois; alors ces schistes reposent sur les porphyres. Dans ce cas ils sont jaunes ou roument restaurée. On descend à la Loire par une rampe très-

roide, pavée en porphyre ou taillée dans le porphyre même. Au milieu de la Loire est un îlot, ou rocher de porphyre, sur lequel était une tour qui protégeait ou interdisait la communication des deux rives, ou celle du haut et du bas Forez par le défilé des roches. Saint-Maurice n'est qu'à deux lieues de Roanne ; les voyageurs qui se

détourneront de leur route pour visiter cette petite ville, seront amplement dédommagés par tous les motifs d'intérêt, d'étude et de curiosité que leur présenteront sa situation , ses ruines , et la tour du rocher du défilé des roches de la Loire.

Trappites mélaphyres

Eurites.

Terrain de transition. Schistes argiIo magnésiens.