Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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NOTICE GÉOLOGIQUE
geâtres. Ces schistes affectent dans leurs débris une division ou retrait prismatique qu'au premier aspect l'on pourrait prendre pour une cristallisation rhomboïdale. no Sur les schistes argilo-talqueux , et souvent Brèches et Poudingues au milieu d'eux , sont des couches irrégulières de argilo-talqueux. brèches et poudingues à pâte d'argilophyre , ou de conglomérats schisto-magnésiens. Ces couches sont plus ou moins contournées avec des resserre-
ments et des gonflements de toutes dimensions. Ces conglomérats sont particulièrement composés de fragments roulés de toutes grosseurs, et quelquefois d'un Itrès-grand volume, de quartz, de porphyres, de feldspath, de schistes, etc. ; plusieurs de ces fragments sont fortement altérés; ils paraissent avoir éprouvé un violent coup de feu. La disposition de ces poudingues et conglomérats est très-irrégulière; ainsi , dans quelques endroits ils manquent entièrement ; dans d'autres ils se trouvent par amas ou rognons, tantôt au milieu des schistes verts argilo-magnésiens , et tantôt dans les trappites et les eurites ; et lorsque ceux-ci manquent ils sont sur les porphyres. Ces brèches et poudingues sont généralement en couches irrégulières plus ou moins suivies et presque toujours altérées, comme les roches sur lesquelles ils se trouvent. Le chemin du Verdier (i) à Cordelles présente, en plusieurs endroits, des amas de .ces conglomérats dans les schistes talqueux, en couches con(1) Le -Verdier est un groupe de maisons ou petit hameau dans la position la plus pittoresque, sur un petit plateau commandé par un vieux fort construit au sommet de l'escarpement des rochers de la rive droite, et qui ser-
SUR LES MINES DE FRAGNY.
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tournées. On en trouve de beaux exemples au bas de la côte, près du moulin de Prelles, avec des caractères d'altération très-prononcés (fig. 3). Enfin ces conglomérats et poudingues, par les
faibles dimensions des débris fréquents qui les composent, passent quelquefois à l'état de grauwackes schisteuses par des gradations insensibles, mais sou . ent très-irrégulières.
Ces terrains de trausition sont recouverts par un terrain anthraxifère qui présente au plus haut degré, comme on va le voir, les effets de l'action de la chaleur des roches pyrogènes et l'influence de leur soulèvement.
Terrain anthraxifère.
Des schistes noirs phyllades alternent d'abord Schistes phyllad le:ea avec des calcaires noirs , compactes, carbonifères, auxquels succèdent des phyllades ou schistes ar- saccaroïdes et gileux et des calcaires noiràtres ou bleuâtres sac- "quillierscaroïdes et coquilliers, coupés de veinules spathiques blanches. Ce calcaire est dur, susceptible de flèciei rse s
poli ; on pourrait l'employer comme marbre ; mais dans le pays il n'a d'autre emploi que pour la chaux. Il contient des entroques., des caryophillites, des bélemnies , des ammonites , etc. On trouve ces terrains sur les deux rives de la Loire, à différentes hauteurs, mais plus particulièrement sur la rive droite, où on les exploite sur le bord du chemin qui monte aux ruines de la tour du 'Verdier.
Exploitation dsuacceaarico;diree
soul la tour verd!er, rive droite de la Loire.
Sur la rive gauche on trouve également les Schistes phyllaschistes phyllades et le calcaire carbonifère com- des et calcaire
pacte sur les conglomérats ou poudingue schis- crbirtCre teux du pied jusqu'au sommet' de la montagne, du Chantois , ch autour des ruines de la vieille tour de la chapelle rive ag Loire. du Chantois (1).
vait à défendre ou à protéger le passage de la vallée. (1) La tour du Chantois, située vis-à-vis de celle du Ver-