Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
Page : Image 88
Révision de 28 janv. 2015 01:47:39, edited by Anonymes
175
COMBUSTIBLES 'MINERAI) X .
174
RECHERCHES SUR LES
de plomb; la litharge produite s'applique contre les parois du tube , d'où il résulte que celui-ci casse très-souvent pendant le refroidissement. Le bicarbonate de soude ne donne d'ailleu rs pas beaucoup d'eau, et cette eau ne gêne nullement quand on a soin d'incliner un peu le tube de combustion
de manière à ce que le liquide condensé dans la partie antérieure ne puisse pas couler contre les parties échauffées. On peut juger, par l'exemple suivant, du degré
de précision que l'on peut atteindre dans ce procédé, quand on a égard à toutes les précautions indiquées. 0,820 d'un coke fortement calciné a été chauffé 2000, puis soumis à l'opération précédemment
décrite, pour y chercher l'azote. On a conduit l'expérience exactement comme pour les houilles azotées, et l'on a fait le même nombre de fois le vide avec la petite pompe. On a recueilli 02 cc.
de gaz non absorbable par la potasse ; ce qui ferait en poids, pour ioo azote.
.
.
.
.0,031
C'est donc là l'erreur en plus que l'on peut faire sur l'azote quand on évite complétement la formation du dentoxide d'azote. Encore est- il très- possible que cette petite quantité de gaz soit réellement de l'azote resté en combinaison avec le carbone, car l'on admet que le charbon animal, même après avoir été très-fortementcalciné , renferme encore une certaine quantité d'azote. Dans chaque expérience j'ai eu soin d'examiner le gaz recueilli et de m'assurer s'il renfermait du deutoxide d'azote ou quelque gaz carburé. L'azote ne se trouvant qu'en très-petite quan-
tité dans les houilles, je ne l'ai déterminé que pour quelques espèces. On trouvera cette recherche à la fin du mémoire. Dans toutes les ana-
lyses qui vont suivre , l'azote et l'oxygène sont comptés ensemble et dosés par différence.
.
Détermination de la nature du coke. Pour chaque espèce de combustible analysé,
déterminé la nature et le poids du coke 'j'ai qu'elle donnait à la calcination ; et, pour que ces essais soient comparables, je les ai faits tous, autant que possible, dans les mêmes circonstances. Cette précaution est indispensable, car la nature du coke et sa quantité varient suivant la manière dont la carbonisation est effectuée ; telle espèce de houille, qui chauffée très- lentement ne donnerait qu'un coke pulvérulent, peut donner un coke aggloméré ou fritté quand elle est saisie par une
chaleur intense. J'ai toujours opéré sur cinq grammes de houille en fragments grossiers qui étaient placés dans un creuset de platine exacte-
ment recouvert de son couvercle. Ce creuset était posé immédiatement au milieu d'un feu bien allumé. On l'y laissait pendant 7 ou 8 minutes; après quoi on le retirait, on le laissait refroidir et l'on pesait le coke. Les houilles soumises à-cet essai n'avaient pas été séchées,