Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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MODIFICATIONS APPORTÉES
rompue. Sans cet accident, il 'eût été facile de déterminer la quantité de combustiWe que consomme cette machine sous une tension donnée. Les modifications apportées par M. Barrois au frein dynamométrique évitent de longs tâtonnements, et s'opposent à ce que les oscillations du le-
vier puissent donner lieu à des accidents, surtout si le poids dont on le charge ne permet pas qu'il s'élève jusqu'à un plan horizontal passant par l'axe de l'arbre tournant. M. Barrois fait en effet observer que, lorsque le frottement augmente accidentellement, le frein s'élève et produit une résistance croissante, de sorte que l'équilibre se rétablit presque aussitôt. Il en est de même lorsque le bras de levier s'abaisse, c'est-à-dire lorsque le frottement diminue. De semblables effets ne peuvent avoirlieu avec un frein dont le bras de levier est horizontal. Quel que soit le mode d'emploi du frein, il sera toujours indispensable, pour opérer avec sécurité et obtenir des résultats exacts, d'éviter l'échauffe-
ment des surfaces en contact, et leur grippement réciproque par l'injection d'un filet d'eau. M. Poncelet, dans son rapport précité, s'exprime ainsi à ce sujet :
« Dans l'appareil de l'ingénieur allemand, les surfaces frottantes sont en duites d'huil e au moyen
d'un dispositif à alimentation continue, et il n'y a pas plus lieu alors de craindre l'échauffement de ces surfaces que celtii des tourillons de beau» coup de machines très-puissantes, surtout si, comme l'auteur le recommande, on a soin d'envelopper extérieurement les joues du collier de » linge entretenu dans un état d'humidité couvenable. D'autres expérimentateurs, ainsi que nous avons déjà eu occasion d'en faire la remar-
255 » que, se sont servis avec succès d'un simple arroAU FREIN DYNAMOMÉTRIQUE.
,, » sage produit par un filet d'eau constant, intro-
duit, comme dans le cas précédent, entre les surfaces frottantes , par une ouverture pratiquée
à la partie supérieure du frein. » Je n'ai pas cru nécessaire de donner, dans cette notice, une description détaillée des différentes modifications qu'on à jusqu'à ce jour fait subir au frein dynamométrique, cette description se trouvant dans les divers ouvrages que j'ai cités. M. Poncelet a indiqué les moyens de régulariser spontanément l'action et le mouvement d'oscilla-
tion du frein dynamométrique, en mettant à profit les excursions du levier, de part et d'autre de sa position moyenne, que l'on suppose être horizontale. Plusieurs moyens sont indiqués, cet effet, et font l'objet de deux notes insérées, la première à la suite du rapport de la commission sur le travail de M. de Saint-Léger, dans le n° 19 du Compte rendu des séances de l'Académie des sciences,
année 1837; la seconde dans le n° 23 de ce
Compte rendu pour la même année. L'un de ces moyens, celui qui est ci-après décrit, est analogue aux mécanismes dont on fait usage pour régler le jeu des vannes ou soupapes motrices dans l'application du régulateur à force centrifuge aux machines. Un axe -en fer, disposé parallèlement à la face supérieure du frein, est terminé par des vis sans fin, qui engrènent avec les pignons ou écrous dentés adaptés aux vis de pression à l'aide desquelles
on tend la chaîne de friction qui embrasse la gorge du collier centré sur l'arbre tournant. Au Moyen de cet axe, il est facile d'obtenir un mou-