Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LA FABRICATION DU EFR ,
l'état actuel de la fabrication de la fonte, et faire pressentir l'avenir de cette industrie, il nous reste. à traiter, avec une certaine étendue, de trois objets importants , savoir de l'emploi , dans les »fourneaux 1° de l'air chauffé ; 2° des combustibles non carbonisés ; 3° enfin , des moyens d'employer utilement la chaleur des flammes perdues des hauts-fourneaux'.
SUI. De l'emploi de l'air chauffé. L'air chauffé est appliqué à un grand nombre defourneaux à fer, et on y trouve généralement
De Vair chauffé employé dans
les hauts-fourneaux.
des avantages plus ou moins considérables , tandis qu'on le repousse, ou même qu'on l'a abandonné dans quelques usines , en raison des divers inconvénients qu'il a fait naître. Si, comme il y a lieu -
de le croire, ces décisions opposées sont égale-
ment fondées, il importe d'en rechercher les causes, afin de distinguer les cas où ce moyen, certainement influent, peut être employé avec avantage ou sans inconvénients. Ce procédé , il faut en convenir, n'a pas réalisé
toutes les espérances qu'on en avait conçues même relativement l'économie du combustible , qui est cependant encore le résultat le plus réellement avantageux qu'on en ait obtenu; on a reconnu cette économie jusque dans les usines où l'on a cru devoir en abandonner l'usage, par divers motifs.
Si nous voulons résumer les avantages et les inconvénients qu'on a reconnus généralement en employant l'air chauffé , dans les hauts-fourneaux à fer , _flous indiquerons les résultats qui suivent.
ET AVENIR DES FORGES.
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Au nombre des avantages, on doit compter
Avantages
I' une diminution M'Isou moins considérable dansesmultiaoz:
la quantité. de combustible qui était consommée,
avec l'air froid , pour fabriquer une tonne de
Pchaufn.
-fonte, danis le même fourneau, et avec les mêmes éléments. Cette économie devait être différente pour Economie chaque fourneau , et dépendre de la consomma- combustible. tion ancienne à laquelle on la comparait; et toujours d'autant plus grande que celle-ci était ellemême plus considérable; c'est en effet ce que l'on a observé : il y a des fourneaux pour qui l'application de l'air chauffé a produit une grande diminution clans la dépense du combustible, et d'autres où elle a été peu sensible.
On reconnaît assez généralement maintenant que, c'est à la concentration .de la combustion et par conséquent de la chaleur , dans la partie inférieure des fonrneaux (dans l'ouvrage); qu'est due principalement l'économie dont il s'agit, ainsi que quelques autres effets avantageux, résultant de la
projection d'un air préalablement échauffé; de sorte que c'est parce que le combustible introduit dans le fourneau y est brûlé, consommé ou employé d'une manière plus avantageuse qu'auparavant, qu'il y a économie, et en même temps une
plus haute température, etc. ; on conçoit donc qu'il puisse y avoir d'autres moyens d'obtenir le même résultat. Quelques métallurgistes ont , en effet , prétendu que l'on pouvait toujours se procurer avec de ilair froid, les mêmes avantages -qu'on obtient du vent chaud, au moyen de bonnes proportions données à l'intérieur des fourneaux , et d'une bonne Conduite de la fusion ; mais ils convien-