Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LÀ FABRICATION
FER,
en grande partie, à l'inflammation des gaz hydrogénés et des bitumes qui échappent 'aux premières impressions du feu , et viennent brûler au De In chelem,
contact de l'air extérieur. Au reste, la chaleur sensible des flammes per-
f des dues des hauts-fourneaux, ne paraît être qu' u ne faies per- bic partie de la quantité totale qu'on en peut obtenir : il en est une autre que l'on peut appeler chaleur
flrenie
bien plus abondante et bien plus énerlatente' gique dans ses effets, et qui, exploitée avec habileté, peut fournir de grandes ressources à l'industrie du fer, ainsi qu'on va le voir : c'est celle qui pent être produite par la combustion des gaz et vapeurs combustibles qui sortent du fourneau. La nature et surtout la quantité de ces gaz est nécessairement variable, dans les divers fourneaux, , et , dans le même, suivant les circonstances de son allure; mais il suffit qu'il y en ait toujours une masse notable, qui se produise et s'écoule d'une manière continue, tant que le fourneau travaille, pour qu'on puisse en obtenir des effets importants et suivis on peut d'ailleurs remédier ou suppléer facilement à l'insuffisance momentanée de la chaleur des flammes, dans ses applications ; ainsi qu'on le verra par les descriptions particulières. Les premières questions à faire à ce sujet sont les suivantes : quelle est la nature de ces gaz et vapeurs? Quelle est la quantité de ces matières combnstibles qui sort du gueulard, dans un temps donné ? Enfin , quelle est la quantité de chaleur, ou l'effet calorifique qu'on en peut obtenir, terme moyen, et commen. la mesurer? Malheureuseinent, il est impossible., quant a présent, de faire aucune réponse satisfaisante a ces diverses questions : nous nous bornerons clone
ET 'AVENIR DES FORGES.
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à l'indication des diverses espèces de gaz com bustibles que l'on peut supposer exister dans les flammes perdues des hauts-fourneaux à fer, et nous rapporterons ensuite quelques faits dus à l'expérience ou à l'observation, et destinés à faire juger de la nature et de l'importance des applications que l'on commence à en faire, et de celles bien plus nombreuses que l'on fera par la suite) de ces flammes, pour diminuer la consommation des combustibles, dans la fabrication du fer. Les gaz résidus d'une combustion qui ne peut pas
être complète, dans les hauts-fourneaux, se composent principalement: i° d'azote qui, comme on sait, ne joue qu'un rôle passif dans presque toutes
les réactions de l'air atmosphérique ; 2° de gaz 'oxide de carbone, qui doit former la plus forte portion des gaz combustibles qui sortent des four-
neaux où l'on brûle du -charbon de bois ou du coke ; car l'acide carbonique qui a été produit par une combustion énergique du charbon, aux environs de la tuyère, et à la partie inférieure de l'appareil, est nécessairement décomposé, en traversant les lits de combustible qui remplis-
sent la Cuve sur une grande hauteur : on sait d'ailleurs que la réduction des oxides , par le charbon donne lieu à la production de ce même gaz.
Si l'on en juge d'après la quantité d'oxygène qu'il absorbe en brûlant, l'oxide de carbone doit développer la moitié de la chaleur que produirait un poids égal de charbon, en brûlant complétement, et de manière à être converti en entier, en acide carbonique. Ainsi donc, s'il était démontré qu'il n'y a pas une molécule de ce dernier gaz, clans les résidus aériformes qui s'échappent par le gueulard des hauts - fourneaux , i faudrait admettre que le charbon consommé dans ces appa-