Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER, 342 à l'extérieur; ce sont des gaz hydrogènes carboné&
dont on ne peut .même soupçonner (faute d'analyses) ni la quantité ni la composition ; mais dont les effets ( la chaleur) s'ajouteront à ceux du gaz oxide de carbone. La conclusion de tout ceci est que l'on peut espérer d'obtenir des flammes perdues des hautsfourneaux, des effets calorifiques très-puissants et très-utiles. Nous allons appuyer ces considérations par des faits de pratique observés sur ce qui existe actuellement, mais dans un petit nombre d'usines et sur une bien petite échelle. Cela suffira toutefois pour confirmer pleinement ces aperçus. 3° Y a-t-il des gaz hydrogènes carbonés parmi les résidus de la combustion dans les hauts-four-
neaux? Nous venons de dire que cela est probable : et, en effet, non-seulement l'hydrogène qui est resté dans le combustible (même dans celui qui a été carbonisé ) , mais encore l'eau hygro-
métrique ou combinée, qui doit se vaporiser et se décomposer en passant au milieu du charbon dont la cuve est remplie, et dans les endroits où la température est suffisamment élevée, donnera encore de l'hydrogène et de l'oxide de carbone. En résumé, et si nos présomptions ne nous trompent point, relativement aux substances aéri-
formes qui jouent un rôle et se montrent dans les hauts-fourneaux, il faut considérer qu'on y introduit par la tuyère, de l'air mélangé d'azote et d'oxygène libre, élément négatif de la combustion,. et qu'il en sort un mélange du même gaz azote et de gaz combustibles, ces derniers étant un élément de combustion qui n'a pu être employé dans l'ap-
pareil, et qui attend un emploi utile au dehors, emploi qui ne peut manquer (l'avoir lieu incessamment, et partout sur une grande échelle, en raison
ET AVENIR DES FORGES..
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des progrès des arts métallurgiques, vu le haut prix du combustible, et la nécessité d'en diminuer la consommation dans la fabrication du fer. Tous ces résultats et tous ces effets seront évidemment encore bien plus marqués et bien plus puissants, lorsqu'on chargera dans les fourneaux
des combustibles à l'état naturel, ou même à demi-carbonisés , et capables de donner de la flamme (s), au lieu de charbon ou de coke, mais nous ne connaissons pas d'applications de flammes
perdues, Elites dans ce cas, et qui puissent être indiquées à l'appui de ces assertions. Jusqu'à ces dernières années ( peut-être s 831 Des applications
OU 832) l'emploi des flammes perdues des hauts-
deuseuilnird'"
fourneaux à fer était resté fort borné : M. Auber- Fils -fou'rneaux".
tot, maître de forges à Vierzon, avait établi ( en (1) J'ai eu occasion dernièrement de reconnaître l'intensité, bien plus grande, de la flamme produite -par le chargé avec mélange de charbon, à bois à l'état naturel' Cierva" ( Doubs ). Quelques minutes après que la charge eut été faite, il se dégagea beaucoup de gaz auxquels on mit le feu , et qui, à en juger par le peu de lumière qu'on apercevait (en plein jour il est vrai), et parla grande chaleur
que l'on ressentait autour du gueulard, devaient consis-
ter, en partie, en hydrogène peu carboné. Pendant la
nuit, la lumière est très-notable. Je ne sais pas, d'ailleurs, si ce grand dégagement de gaz et cet accroissement de chaleur, se soutiennent pendant bien longtemps. Nous voyons aussi, dans l'exposé des résultats obtenus en 1833, dans les usines royales de la Silésie, que lorsqu'on essaya de remplacer, dans les charges, la totalité du char-
bon par du bois en nature, la flamme et la chaleur; au gueulard, furent si fortes, que la couronne en fonte, qui s'y trouvait, fut sur le point d'être fondue. J'ai remarqué de même, à Decazeville, en 1834, qu'avec la houille crue, chargée dans les fourneaux, la flamme et la chaleur du gueulard étaient bien autrement intenses qu'avec le coke.