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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,

ET AVENIR DES FORGES.

précédemment, à l'occasion des fourneaux à charbon de bois, sont également applicables à ceux qui brûlent des combustibles minéraux : il y a même lieu de croire qu'en raison d'une plus grande consommation de coke, par heure ou par tonne de fonte produite, il s'y fbrme une bien plus grande masse de gaz oxide de carbone, que dans les autres

Les principales difficultés, qui ont pu s'opposer jusqu'ici à l'emploi des flammes des fourneaux à coke, résultent sans doute de l'élévation de ceux-ci, ce qui rend un peu plus coûteux l'établissement des appareils de chauffage, qui doivent toujours être fort rapprochés de leur sommet ; lorsque ces fourneaux sont isolés, comme en Belgique, il y a bien quelque embarras à ce sujet; mais en France, où

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fourneaux ; leurs flammes perdues, plus abondantes, pourraient donc produire plus de chaleur : toutefois, il est juste de ne pas oublier que, la masse d'air lancée dans ces fourneaux étant toujours plus considérable , relativement à la quantité de fonte obtenue, que dans les fourneaux à charbon de bois, il peut se faire que les gaz combustibles qui sortent du gueulard, soient mélangés d'azote en plus forte proportion, et par

l'on voit dans presque toutes les usines à l'anglaise, des terrasses et des espaces libres, au niveau

du gueulard des fourneaux, il y a plus de facilités, et .cependant on n'a pas l'ait davantage pour

employer les flammes perdues. Reconnaissons donc que c'est par incurie, par l'habitude où l'on est de voir consommer d'immense, fnantités de houille dans ces usines, qu'on n'a fait aucun effort , aucun essai pour en tirer tout le parti pos-

cela seul soient moins aisément inflammables que les autres ; mais toujours demeure-t-il certain que

sible; l'imitation de ce qui se passe en Angleterre, où l'on donne si peu de soins à l'économie de la houille, a pu être funeste sous ce rapport ; mais les circonstances ne sont pas 'les mêmes en France ni en Belgique, où la houille, propre à donner du

leur quantité, prise dans un temps donné, est

bien plus considérable que dans les fourneaux à charbon de bois ; et qu'on laisse perdre dans les uns, comme dans les autres, et se répandre dans l'atmosphère, un immense volume de gaz et vapeurs combustibles, dont la puissance calorifique équivaut, ainsi que nous l'avons montré, à la moitié de celle du combustible consumé annuellement dans le fourneau : il faudra bien finir par en tirer un parti utile (i ), et le moment paraît être arrivé. (1) Le célèbre Fourcroy nous disait, à l'école Polyd'une cheminée accusait notre ignorance. Que doit-on penser en visitant une usine à fer, pendant la nuit, et en voyant sortir des hauts-fourneaux , et de chacun des technique , il y a trente ans , que toute fumée sortant

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coke, est rare et chère, et où il n'est plus permis de négliger une telle source de chaleur. Parmi les applications que l'on peut faire des flammes perdues des fourneaux à coke , on doit indiquer d'abord celle qui réussit si bien pour les fourneaux à charbon de bois, savoir d'employer la forcemotrice qu'elles peuvent produire, à renforcer les machines soufflantes, généralement trop nombreux fours à réverbère qui les accompagnent souvent, non pas de la fumée, mais des torrents de flamme qui se dissipent en pure perte dans l'atmosphère ? 23 Tome XII, 1837.