Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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EXAMEN CHIMIQUE ET MICROSCOPIQUE
acides, ayant montré qu'il y avait quelque intérêt à connaître leur composition , j'ai repris ce travail et je les ai analysés complétement. Les deux cendres de 1797 et 1836 , ainsi que le sable de l'alluvion boueuse de 1837, m'ont offert une grande analogie de composition et de caractères minéralogiques. Ce fait me paraît intéressant à constater, en ce qu'il confirme l'opinion que les produits des mêmes volcans quelquefois si différents d'aspect sont de même nature, et que les modifications de texture qui les distinguent tiennent le plus ordinairement aux circonstances sous l'influence desquelles ils se sont solidifiés. Cendres de 1797. Ces cendres sont très-fines, d'un gris-foncé ; elles ont un goût astringent, douceâtre , prononcé, dû à un mélange de sels. Examinées au microscope, elles se composent de deux éléments différents ; le plus abondant forme des (grains anguleux très hyalins ; quelques - uns de ces grains sont irisés et présentent le phénomène des anneaux colorés, disposition qui annonce qu'ils sont très-lamelleux. Du reste, aucun de ces grains ne possède de forme ni de clivages distincts.
Le second élément est blanc laiteux : quoique entièrement cristallin, il n'a offert aucune trace certaine de cristallisation.
Au chalumeau ces cendres sont fusibles en émail blanc, un peu plus facilement que le feldspath orthose. Desséchées sur un tet de porcelaine, elles per-
dent de 8 à 9 pour cent d'eau hygrométrique. Le barreau aimanté y indique la présence du fer oxidulé titanifère ; aer,75 de ces cendres
DE QUELQUES CENDRES VOLCANIQUES.
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m'en ont donné 0gr,0135 correspondant à o,58 pour mille. La saveur astringente indiquant la présence sels, je les ai recherchés en faisant bouillir les cen-
dres avec de l'eau distillée. J'ai -trouvé qu'elles en contenaient 2,42 pour cent, composés à peu près de 1 de sulfate de potasse et d'alumine, et de de sulfate de fer et de chaux. Les essais les plus
minutieux n'ont pu y indiquer la présence de chlorures.
L'acide sulfurique et l'acide hy drochlorique concentrés et bouillants, attaquent assez fortement ces cendres. L'examen au microscope du ré-
sidu montre que les grains blancs laiteux sont cornplétement dissous par cette opération. La dissolution dans les acides permet donc non-seu-
lement de fractionner l'analyse en deux parties distinctes, mais elle isole en outre les deux espèces de grains dont se composent les cendres et fournit ainsi le moyen de connaître la nature de chacune d'elles. Quelques essais préliminaires m'ayant conduit
au résultat intéressant que je viens d'indiquer, j'ai fait deux analyses des cendres ; l'une sur 41r,2o5, l'autre sur 4gr,035. Pour favoriser l'action
des acides, les cendres ont été porphirisées avec
soin quoiqu'elles fussent déjà à un grand état de ténuité. Je les ai ensuite fait bouillir pendant une demi-heure avec de l'eau distillée qui a dissous les sels. Cette liqueur ayant été décantée, j'ai ajouté de l'acide hydrochlorique; concentré suries cendres, etj'ai fait bouillir ce mélange pendant plusieurs heures. L'attaque étant complète, j'ai filtré les résidus, dont j'ai séparé la silice gélatineuse avec de la potasse caustique; j'ai analysé