Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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MOUVEMENT DE L'AIU 456 d'improviser une machine soufflante , et l'on jette,
quand on en a la possibilité , dans le puits d'en-
trée de l'air, un petit cours d'eau qui agit à la manière des trompes, mais des trompes mal
construites. Ce moyen paraît, d'après les dépositions recueillies par le comité d'enquête de la chambre des communes, être généralement employé dans ce pays, lorsque l'imminence du dan-
ger oblige.à éteindre le foyer d'airage. L'eau
jetée ainsi dans la mine doit ensuite être épuisée par les machines. Si l'on disait que les explosions sont assez vio-
lentes pour détruire et renverser les machines établies à l'orifice des puits , nous répondrions que pour une explosion générale qui fait éruption' au dehors, et détruit les constructions: établies à
l'orifice des puits, il y a beaucoup d'explosions partielles dont l'effet est restreint à Une partie plus ou moins étendue des travaux. Même , dans le cas le plus grave, celui d'une explosion générale, on peut avoir des machines d'une construction et d'une installation assez elles, pour qu'elles puissent, dans un temps trèscourt, être mises en état de fonctionner. 16. J'ai fait voir (paragraphe 13) que les machines soufflantes avaient un petit avantage sur les machines aspirantes, sous le rapport de l'économie du travail nécessaire, pour faire circuler dans la mine , une masse d'air déterminée. Il y a encore, pour la première espèce de machines, un second motif de préférence, que nous signalerons ici, non pas comme étant très-grave, en lui-même , mais parce qu'il se rattache à un fait d'une haute importance, savoir les circonstances qui influent sur l'abondance du dégagement du.
DANS LES TUYAUX DE CONDUITE.
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gaz inflammable, et des autres gaz qui s'écoulent par des fentes, ou sortent des cellules des masses exploitées, ou des roches encaissantes.
Il est mi fait constaté par de nombreuses observations, dont il est d'ailleurs facile d'assigner la cause , c'est que les variations de la hauteur du mercure , dans le baromètre , sont suivies d'une variation 'dans l'abondance des gaz , hydrogène Carboné, ou acide carbonique qui se développent , dans les galeries et sont délayés par le courant d'air. L'abondance de ces gaz augmente, quand le baromètre baisse, et diminue, quand le baromètre hausse. Ce fait e'st connu de tous les mineurs qui ont exploité des mines de houille sujettes au grisou; ils savent bien que la mine devient plus dangereuse par un temps d'orage, qu'elle ne l'est habituellement. Toutefois il ne sera pas inutile de rapporter les détails fournis, sur ce sujet, par les nombreux ingénieurs, qui ont été entendus par là commission d'enquête de la chambre des communes. Je rappellerai d'abord que M. Buddle dans un mémoire sur une explosion de gaz, survenue,
le 3 août 183o , dans la houillère de Jarrow ( transactions of the society of Northumberland, Durham and Newcastle upon Tyne ), a dit que les variations de la pression atmosphérique avaient une influence très-marquée , sur le dégagement du gaz inflammable. Le no 13 du
ler semestre de 1836 des comptes rendus des séances de l'Académie des sciences , contient l'analyse succincte de cette partie du mémoire
de M. Buddle. D'un autre côté l'expérience
prouve que le gaz inflammable peut se dégager des pores de la houille, sous une pression très-