Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
l'affinage, ne contiendra lui-même aucune substance nuisible : ici encore, le charbon de bois est le seul qui remplisse toujours cette condition. Quand on veut affiner la fonte (même celle au coke ), avec du combnstible minéral, houille .ou tourbe , il faut éviter ce contact, du moins dans c'est les circonstances où il est le plus nuisible, et principalement en cela que la méthode d'affinage dite anglaise., diffère de l'ancien affinage, d'ans les feux d'affinerie, au charbon de bois. On sait d'ailleurs que, sous le rapport de la qualité, le fer fabriqué par ce dernier procédé, est resté bien supérieur à celui obtenu par les nouvelles méthodes, surtout lorsqu'on a employé de la fonte au charbon de bois.
Ainsi, la qualité du fer, que l'on obtiendra
dune fonte donnée, dépendra toujours, sans doute, plus ou moins, de sa composition, mais aussi du mode d'affinage qui aura été suivi, et en outre de diverses pratiques ou manipulations exécutées convenablement, et variées selon là nature des fontes et les substances étrangères qu'elles renferment. Quand la fonte est pure, il n'y a aucune difficulté à en obtenir de bon fer, pourvu que le contact du combustible ne le gâte pas ; si elle est médiocre, il y a quelques moyens, à la vérité plus ou moins imparfaits et dispendieux, d'en obtenir un fer assez bon : tantôt il suffit de donner plus
de soin à l'exécution des opérations, tantôt il
faut pour quelques-unes de celles-ci, en prolonger
la durée; d'autres fois enfin, il faut les répéter plusieurs fois, sur la même masse de métal; de ces diVerses pratiques, il rêsuIté tdiï: j'Ours une dépensé plus considérable, qu'en se
ET AVENIR DES FORGES.
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bornant au travail ordinaire : là consommation en combustible, le déchet sur le fer, et les frais de main-d'oeuvre, augmentent en même temps; de sorte que le prix de revient s'élève rapidement, à mesure que fon cherche à améliorer la qualité du fer, en affinant des fontes médiocres ou mauvaises ; pour les plus mauvaises, il y aurait même peu de chose à gagner sur la qualité, et l'avantage ne serait pas compensé par les sacrifices qu'on serait oblige de faire. On sait, au reste, depuis longtemps, que la première et la plus importante des conditions à remplir pour se procurer de bon fer malléable, c'est de travailler sur de bonne fonte; il faut qu'elle soit complétement exempte des substances reconnues pour être les plus nuisibles à la qualité du fer, et que nos méthodes d'affinage
n'en séparent qu'imparfaitement; elle ne don donc contenir que du carbone, en combinaison. On conçoit, d'après cela, qu'il y ait, pour chaque espèce de fonte, pour chaque espèce de combustible employé, comme pour chaque mode d'affinage dont on jugera convenable de se servir, un degré dans la qualité du fer,. qu'il faut chercher à atteindre, niais qu'on ne pbtirrait dépasser sans inconvénient, parce que la fabrication cesserait alors d'être avantageuse. C'est une question assez
compliquée, et qui doit être examinée, dans chaque forge ou dans chaque groupe d'usines,
puisqu'elle dépend de circonstances locales : elle est d'une grande importance, à cette époque, et dans
nos contrées, à cause de la lutte et de la concurrence qui se sont établies entre les produits des usines à l'anglaise et ceux des forges qui emploient
en partie ou en totalité du combustible végétal.