Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LA FABRICATION DIU FER,
Diverses méthodes sont employées pour la faIbricationdu brication du fer en barres, et quelquefois en confer, employés currence, dans les usines peu éloignées, et sur la en France. même espèce de fonte; de sorte que les produits Trois modes de
qu'on en obtint sont nécessairement comparés les uns aux autres, sous les rapports des prix de revient, et respectivement de leurs qualités, qui règlent les prix de vente. Or, c'est précisément du choix des procédés d'affinage, les mieux appropriés à la nature des fontes et à l'espèce de com-
bustible que l'on peut se procurer, à un certain prix, que dépend actuellement la prospérité des forges ( même des plus anciennes ), soit que l'on considère chacune d'elles en particulier, soit qu'on les prenne dans leur généralité.
Nous pouvons réduire à trois genres les divers modes . de fabrication en usage actuellement (i) I° L'affinage de la fonte avec le charbon de bois, dans les anciens feux : on ne remploie guère
que pour des fontes fabriquées elles-mêmes au charbon de bois (2); 2° L'affinage suivant la méthode anglaise, pour lequel on n'emploie que du combustible minéral : cette méthode n'est appliquée , dans toutes ses parties, qu'à la fonte au coke; 30 Enfin, une méthode mixte, ou qui participe des deux précédentes, et pour laquelle on ne En exceptant toujours le traitement de certains minerais de fer, pour en obtenir immédiatement du fer, ou de l'acier en barres. Il y a quelques exemples de fonte au coke affiliée au
charbon, dans la Silésie prussienne ; mais cela est fort rare.
ET AVENIR DES FORGES.
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consomme que de la houille, en opérant- toujours sur de la fonte au charbon de bois. Cette dernière, comme étant la plus nouvelle et la plus propre à conserver la qualité des fers provenant des fontes au charbon de bois, tout en n'employant dans l'affinage que des combustibles minéraux , et devant, par ces motif , remplacer presque partout le procédé des feux d'affinerie, mérite de nous occuper plus que toutes les autres; elle est moins connue, et peut-être aussi est-elle le plus susceptible de perfectionnement bien qu'elle soit très-avantageusement employée en Champagne, où elle a pris naissance, ce qui lui
a fait donner le nom de méthode champenoise (1). (1) Chacun des trois modes de fabrication dont on vient de parler, subit des modifications dans certaines tbr,res de sorte que l'on pourrait distinguer diverses espèces de fer en baues , d'après leur origine, ainsi qu'il suit
Les fers fabriqués avec du charbon de bois, et provenant des fontes obtenues avec ce même combustible. Ceux qui sont fabriqués avec,la houille, et en affi-
nant des fontes au charbon de bois. Ici il y aurait une
sous-division à établir , afin de distinguer entre eux : ci) les fers provenant d'un affinage au fourneau à réverbère, mais qui ont été étirés en barres au moyen du marteau ; g) ceux, dont l'affinage ayant été opéré de la même manière, ont ensuite été façonnés en barres par les cylindres lamineurs. On pratique quelquefois le corroyage dans ce dernier mode de fabrication ( et même deux fois, si on le juge nécessaire
pour avoir de fort bon 1r) , mais non le mazéage de la fonte. Dans le procédé précédent (.) on ne pratique jamais le corroyage.
e) Enfin, les fers fabriqués à la houille, avec des fontes au coke : c'est le procédé anglais complet, dans lequel on trouve, et comme indispensables, le mazeage dé la fonte,