Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
dans le foyer. Il parait toutefois que, dans le système de l'inventeur, on doit donner le vent tantôt par l'une et tantôt par l'autre ; ce qui a lieu, du reste, lorsqu'on fait usage des anciens soufflets en bois.
On m'a dit à Hayange ( en i836) qu'on se
trouvait bien de l'emploi de ces tuyères ; qu'il en résultait une certaine économie de charbon et que les ouvriers avaient trouvé très-promptement les petites modifications qu'il convenait d'apporter dans leur travail habituel , en raison de la nouvelle distribution de l'air dans le foyer. En Champagne, près de Saint-Dizier ( en 1837),
on m'a assuré, au contraire, qu'on n'avait trouvé aucun avantage à substituer les deux tuyères de M. Gauthier à la tuyère unique dont on fait usage de temps immémorial. Je n'ai aucun détail précis sur les essais qui peuvent avoir été faits pour établir une compa-
raison entre les résultats de la nouvelle et de l'ancienne manière de projeter l'air dans les 'feux d'affinerie, et je m'abstiens de prononcer entre
ET AVENIR DES FORGES.
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creuset, à une petite hauteur, comme de 3 à 4 pieds au - dessus du fond, et suffisante pour que l'ouvrier puisse monter son feu. commodément. Dans ces circonstances, on ne peut guère se douter de l'utilité de cette voûte pour produire une économie de charbon ; cependant, d'après ce
qui m'a été affirmé, en Champagne, par un
maître de forges très-éclairé, cette seule disposition produit une économie de 3o à 36 pieds cubes de charbon par 1.000 kilogrammes de fer fabriqué;
c'est entre le et le de la quantité consommée dans les usines de cette contrée, où les feux d'affinerie n'ont éprouvé aucune modification. On voit d'ailleurs, dans le même pays, des feux d'affinerie qui sont simplement recouverts d'une
voûte, sans que la chaleur des flammes perdues reçoive aucun emploi; elles sortent par un trou. carré, percé dans la voûte, pour se rendre dans la cheminée ; il y a encore dans ce cas une économie de près de un cinquième sur le combustible consommé; c'est une preuve directe de l'avantage que produit cette disposition (I).
elles. Des feux d'affinerie recouverts d'une voate. e) Dela voûte établie sur les feux d'affinerie.
Dans quelques usines à fer, mais dont le
nombre n'est pas encore bien grand , en France, on voit des foyers d'affinerie , dont les flammes sont employées à divers usages, ainsi que nous le dirons plus tard ; celles-ci sont conduites dans des espaces ou fours accessoires où doit s'opérer l'échauffement de certains corps, au moyen d'une voûte en briques réfractaires (quelquefois un peu inclinée de l'arrière à l'avant), .et qui recouvre le
(1) J'espère pouvoir publier, dans ces Annales d es dessins destinés à faire connaître diverses manières de dis-
poser et de perfectionner les forges au charbon de bois afin d'épargner le combustible végétal. Il importe d'en répandre la connaissance parmi les propriétaires et directeurs de nos usines':à fer. Il y a, en effet, diverses dispositions, comme celle dont nous venons de parler, qui ont le rare mérite de pouvoir s'adapter aux anciennes forges avec la plus grande facilité ; mais s'il s'agissait de construire
une usine nouvelle, ou d'en réparer complétement une ancienne, ainsi que je l'ai vu faire dans deux grands établissements du pays de Bade, je n'hésiterais pas à conseiller (dans le cas où il n'y a pas lieu de faire usage de la houille ou de la tourbe ) l'emploi du système de foyer d'al-