Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ET AVENIR DES FORGES.
on voit quelques exemples en France et en An-
déterminé; mais on pense généralement que les barres ainsi formées, du moins lorsque le fer n'a pas été préalablement bien débarrassé des scories, est moins homogène, plus imprégné de ces scories qui se sont attachées à ses fibres et les rendent grises. Enfin il est moins bien soudé et moins résistant, surtout dans le sens perpendiculaire à la longueur des barres , que celui qui a été travaillé au marteau. Le cylindre donne plus d'apparence, et le marteau plus de qualité au fer en barres ; niais dans la conversion des grosses barres, en fer de petit échantillon, l'usage des cylindres n'a plus
gleterre. Il n'en a été publié jusqu'ici aucune description ; ses effets paraissent tenir le milieu, sous le rapport de la séparation des scories, du
soudage du fer et de la rapidité de l'opération, entre le marteau frontal et les gros cylindres. On s'en sert quelquefois seulement pour donner aux loupes une forme allongée, et les préparer à passer plus facilement et plus rapidement sous les cylindres dégrossisseurs. Cette manière de préparer les loupes semble devoir présenter des avan-
tages sur l'usage de la masse galloise, dont on frappe les boules, dans l'intérieur du four à pudDu ballage.
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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
dler, et avant de les porter aux cylindres. On nomme battage un premier corroyage, qui
n'est que préparatoire, et pour lequel on ne cherche pas à effectuer un soudage bien parfait du fer, parce que les barres doivent être sournises à un nouveau réchauffage, et à l'étirage, par des cylindres lamineurs. On a quelquefois exécuté la partie mécanique du battage avec le marteau frontal ( comme au Creusot), et peut-être cette manière de procéder est-elle préférable à celle où l'on se sert des cycomme à Decazeville. Dans lindres ce dernier cas, le ballage ne diffère pas du corébaucheurs, royage, et l'on peut dire alors que le fer est fabri-
que des avantages.
Dans les usines établies pour fabriquer du fer forgé avec des fontes au charbon de bois, et qui ne sont pas très-considérables , surtout clans les anciennes forges transformées pour y pratiquer les nouveaux procédés, on a conservé l'usage du marteau pour cingler les loupes et fabriquer le gros fer, ainsi que nous le dirons tout à l'heure. Nous n'avons rien de particulier à faire connaître relativement aux fours à réchauffer; nous remarquerons seulement qu'il importe, pour ces
fourneaux ainsi que pour ceux qui servent au puddlage, de tirer parti des flammes et de l'excès
de chaleur qui se perd par la cheminée ; cela sera toujours plus avantageux, puisque l'expé-
qué à l'aide de deux corroyages ; ce qui augmente.
rience a prouvé qu'on en pouvait obtenir un effet
considérablement le prix de revient du fer marchand, et ne doit être pratiqué que par nécessité. Quant à l'étirage proprement dit, il est toujours De l'étira, exécuté par des cylindres, dans les usines où l'on en barres. se livre à une grande fabrication, parce que ceuxci opèrent très-rapidement et fort exactement les changements de forme du fer, suivant un profil
utile très-notable, et cela sans nuire au tirage nécessaire pour entretenir une combustion active dans la chauffe, et une haute température sur la sole.
Nous reviendrons sur cet objet à la fin de ce chapitre.