Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
quel cas la méthode champenoise ne serait plus applicable.
C'est en raison de ces avantages généraux et particuliers (i) qu'il est à désirer que cette méthode mixte soit appliquée dans la plupart des forges du centre et de l'ouest du royaume ; mais il faut pour cela d'abord qu'elle soit bien com, prise par les maîtres de forges, et ensuite qu'on leur fournisse divers éléments nécessaires pour substituer de nouvelles dispositions aux anciennes:
c'est ce que nous chercherons à faire par les détails dans lesquels nous allons entrer, et qui pourront être suivis, plus tard, d'un mémoire descriptif accompagné de dessins.
La méthode champenoise n'est pas le premier essai qui ait été fait d'un affinage mixte pratiqué sur de la fonte au charbon de bois, et en substi-
tuant la houille au combustible végétal, dans cette opération , et dans le but de réserver celuilà aux hauts-fourneaux. Un procédé mixte a été imaginé et .pratiqué pendant un certain temps à
Ribnick, dans les usines royales de la Silésie prussienne (2). Il a aussi été essayé à Audincourt ( Doubs ), il y a quelques années, et définitivement abandonné dans cette usine. La loupe 'était formée en contact du charbon (1) Il m'a été assuré, dans l'une des forges de la HauteMarne, qu'il n'était plus possible maintenant de fabriquer avec avantage du fer de moyenne qualité, par l'ancien procédé de l'affinage au charbon de bois, et en concurrence avec l'affinage à la houille ; ainsi donc ceux qui commenceront à pratiquer ce procédé dans les petites l'orges de la Bretagne, du Maine, auront un grand avantage. (g)
Archives de M.etc., Karsten , 1r° série, tom. III,
pag. 107, etc.
ET AVENIR DES FORGES.
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de bois, de sorte que l'on consommait encore une assez grande quantité de ce dernier; après cela la houille servait à l'étirage des lopins. La méthode
champenoise me parait supérieure à :celle de Ribnick, sous tous les rapports, lorsqu'il s'agit de fers un peu tendres; peut-être le procédé de Ribnick serait-il appliqué avec avantage aux fontes
de forge de première qualité, dont -le prix de vente est toujours fort élevé, parce qu'il détériorerait moins cette qualité. L'affinage champenois, toujours pratiqué sur de la fonte au charbon de bois, se compose de trois opérations 10 l'affinage au four à puddler
( puddlage ) de la fonte qui n'a subi aucune préparation; mais , pour épargner le combustible, en abrégeant la durée de cette première opération, ce métal est préalablement échauffé: sur une petite sole placée à la suite de celle où s'exécute le puddlage. Cela est si généralement. pratiqué, que l'on peut regarder cette disposition comme faisant partie du procédé champenois, bien qu'on l'emploie dans cfau tees ciecoestanc. Il y a aussi une autre différence entre les folles; mais elle est moins essentielle, et nous en parlerons comme particulière à ce qu'on peut appeler le four à puddler champenois. Le produit ou les loupes de l'affinage ( toujoure. plus petites que celles des fours anglais) sont cin-
glées au marteau, et donnent ce qu'on appelle le fé r massiau: chaque. massiatt étant un prisme d.e fer dégrossi, qui correspond à une loupe ou boule sortie du four à puddler. Ce fer doit être. encore cinglé et étiré en barres, .00onne on -va le dire; cependant il est quelquefois vendu à l'état de massiau aux usines quiont des trains de laini noirs à occuper.