Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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ETAT -DE LA FABRICATION DU FER,
ET AVENIR DES FORGES.
D'ailleurs le fer provenant des fours champenois peut être étiré ( au marteau ) immédiatement, et n'a pas besoin d'être corroyé, tandis que celui des fours simples l'est toujours, pour atteindre à une qualité à peu près semblable à celle des fours à deux portes. Dans ces derniers fours, et pour une charge de 2oo kilogrammes de fonte, l'opération dure environ cinq quarts d'heure, et quelquefois un peu moins ; il y a dix ouvriers attachés à chaque fourneau, et ils se relèvent, par moitié, toutes les huit heures. Dans les usines du Châtellier et du Buisson ( près de Saint-Dizier, Haute-Marne), qui appartiennent à M. Danelle , et sont renommées pour la qualité du fer qu'on y übrique, on fait de 20 à 21 charges en vingt-quatre heures ; on davaille pendant douze jours consécutifs sur quinze afin de ne pas laisser refroidir les fourneaux sans nécessité ; les trois derniers jours de la quinzaine servent de repos aux ouvriers, et sont employés à faire des réparations à l'intérieur des fours. La consommation en houille de Saarbruek ( gros et
Ions Voir qu'il est bien plus grand dans l'opération
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menu pris ensemble) est d'environ 600 kilogrammes , elle serait moindre si l'on employait
celle de Rive-de-Gier, toujours plus chère , et dont on fait usage seulement pour réchauffer les massiaux.
Le déchet sur la fonte n'est pas très-considérable, il ne s'élève qu'à io F. oo ; mais nous alcumbustible ; mais pour la rendre encore plus considérable, il faudrait y joindre une petite sole afin d'opérer un échauffement préalable de la fonte , ainsi qu'on le pratique en Champagne et ailleurs.
qui suit, et qu'on appelle réchauffage ou étirage -des massiaux. Le puddlage n'offre aucune particularité importante à signaler; il suffit de dire que l'on forme dans l'intérieur du four, et lorsque l'affinage est
terminé, des boules en plus grand nombre, et d'une masse moindre que dans les usines à , et cela pour les proprrtionner au poids des marteaux à cingler, qui ne dépasse pas 3 ou 4 quintaux métriques..
Chaque boule étant cinglée et ayant reçu la forme d'un prisme quadrangulaire court, prend le nom de massiau. C'est du fer ébauché, et qui, après avoir été réchauffé au blanc soudant, peut être étiré en barres sous le marteau, ou entre des cylindres; mais on se sert toujours du marteau dans la méthode champenoise proprement dite. Le réchauffage des massiaux se fait toujours Du réchauffage avec de la houille de la meilleure qualité et dans et de t'étirage
un foyer à tuyère; comme nous ne nous proposons pas de donner en ce moment une description complète du procédé d'affinage champenois, nous nous bornerons à dire, sur l'opération du réchauffage, seulement ce qui est indispensable pour en faire apprécier les résultats, et surtout pour faire sentir la nécessité d'y apporter divers perfectionnements.
Il suffira de savoir que le foyer de chaufferie
n'est autre que l'ancien creuset d'affinerie, légèrement modifié; le nouveau creuset carré est formé
de cinq plaques de fonte, y compris celle du fond; la tuyère est presque horizontale, et l'on donne, dit-on, 200 pieds cubes d'air par minute. L'ouvrier commence par remplir le foyer de
des