Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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EX AVENIR DES FORGES
ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
exécuter, celle qui consiste à faire passer ces flammes dans un second four, ou sur une seconde sole, au sortir du premier four, qui reste toujours le principal; et, de beaucoup, le plus fortement échauffé. On voit même, dans quelques usines à cuivre, en Angleterre (i), des fourneaux où il y a trois soles, placées les unes au-dessus des autres, recouvertes d'une voûte, et chauffées par la
flamme d'un même foyer. Les fours supérieurs servent à griller des minerais, et en général à préparer les matières qui doivent être fondues sur la sole inférieure. On ne sait pas au juste jusqu'à quel point cette
disposition épargne le combustible ; mais il est certain qu'elle est adoptée et en usage, depuis bien
des années, dans plusieurs grandes fonderies des 'les britanniques. Il est un autre emploi des flammes perdues des fourneaux à réverbère, déjà assez répandu (2), et qui est d'une plus grande importance que tous les autres, du moins pour les usines à fer montées d'après le système des Anglais ; c'est leur application au chauffage des chaudières de machines à vapeur, celles-ci servant à mouvoir des marteaux, des cylindres, et tous les mécanismes usités maintenant pour dégrossir le fer, le convertir en barres, en rails, en feuilles de tôle, etc. On voit des usines où les flammes perdues des fours à puddler et à réchauffer, bien employées,
suffisent pour produire toute la force motrice Voyage de M. Dufrénoy, , Annales des mines, Pe série, tom. XI , pag. 213, Pl. II, ,fig. 6. Quoi qu'on en ait dit dans l'une des séances de l'Académie des sciences, de l'année 1837.
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dont on a besoin pour travailler le fer fabriqué dans ces fourneaux, telle est l'usine de la Bassindre , près de Nantes, et quelques autres.. Ailleurs, comme à Imphy- ( Nièvre), à Monta-
taire ( Oise ), etc., les flammes ne servent que comme auxiliaires, dans le chauffage des chaudières des machines ; leur concours a seulement pour but de diminuer la consommation du combustible brûlé pour se procurer la quantité de vapeur dont on a besoin, et qui serait toujours assuré par le service des foyers établis pour ces machines.
Les dispositions qu'il faut prendre pour conduire les flammes sous les chaudières, pour les diriger ensuite clans les cheminées de tirage, et tout cela sans nuire au succès des opérations qui seront exécutées sans interruption sur la sole des
fourneaux, doivent être décrites en détail, au moyen de dessins relevés sur ce qui est mis en pratique avec succès ; ce doit donc être le sujet d'un mémoire spécial qui sera publié incessamment, nous l'espérons par M. l'ingénieur des mines Bineau.
Nous nous bornerons à indiquer, d'après ce métallurgiste, quelques-uns des résultats qu'il a recueillis dans les usines, et qui sont de nature à faire juger des effets ou des services que l'on peut obtenir des flammes perdues des fourneaux à réverbère employés usuellement à la fabrication du fer, ce qui est notre seul but, en ce moment. En Angleterre, où l'on n'emploie guère que des machines à basse pressioret à condensation, on consomme ordinairement 6 kilog. de bouille par force de cheval et par heure : or, un fourneau