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DA NS I;ARIÉGE.

TRAITEMENT DIRECT DU FER

minerai se fit dans de petits feux cire-alaires qui donnaient Io à 12 livres (4 à 5 kilogrammes) de fer par opération. 3. Plus tard , les besoins de la consommation augmentant, les creusets grandirent, on y fa-

briqua jusqu'à 35 à 4o livres (i 4 à 16 kiloIci la tradition se trouve grammes) de fer confirmée par un fait récemment arrivé aux en-

virons de la forge de Bielsa ( Haut-Aragon ).

Des charbonniers, préparant une place de fourneau , mirent à découvert un creuset circulaire (Pl. FU , fig. i).11. avait 24 pouces de hauteur ;

il

était cylindrique, sur une hauteur de ii pouces; plus haut il avait la forme d'un cône renversé. Il y avait ii pouces du fond aux siéges de tuyère; on y employait le bois en nature, ce qui explique sa forme 'évasée par le haut. 4° Peu à peu les besoins de la consommation forcèrent à adopter de plus grandes dimensions; Mais alors la fusion, bien qu'avec deux tuyères, souffrait de la forme circulaire. La fonte vis-à-vis le vent languissait, là surtout où se trouvait la plus grande épaisseur de minerai. Aussi les feux

s'aplatirent aux faces de tuyère et du contre-

vent (fig. 2) et devinrent elliptiques. A mesure que les feux avaient grandi, on avait dû forcer le vent de plus en plus. La disposition de deux tuyères distinctes, servies chacune par un soufflet, était peu favorable; aussi dut-on réunir les deux tuyères en une seule , servie par deux soufflets à jeu alternatif. Cette tuyère était très-évasée ( fig. 2 )

surtout avec les feux à forme ovale, car la longueur du feu exigeait un vent croisé. Ces creusets avaient la forme d'un cône renversé; ils étaient

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construits en maçonnerie revêtue de bandes de fer ; la maçonnerie était établie dans une cuve en cuivre qui la garantissait de toute humidité. En 1716 ces creusets étaient employés:, près de la frontière française, sur la Bidassoa , pour le traitement du minerai de Biriatou. En Espagne ils ont persisté très-longtemps; on en cite encore dans le Guipuscoa. Insensiblement, pour produire davantage dans le même temps , la charge en minerai augmenta et dutêtre forcée avant même qu'on se décidât à augmenter les dimensions des feux. Aussi, comme la fusion s'opérait surtout à la rencontre de la cave et du contrevent, les faces de tuyère et du contre-

vent s'aplatirent graduellement. Dans l'Ariége , en 1616, les creusets étaient sensiblement rectangulaires; chacune des faces était concave, mais

parfaitement distincte, du moins dans la partie supérieure du feu ; car la région inférieure, située sous le vent, conservait la forme ovale ( fig. 3). Cette dernière région resta , même pendant trèslongtemps, circulaire. En effet, c'est dans cette région que s'opère l'affinage et le soudage des parties métalliques, c'est là que s'asseoit le massé (loupe), et

sous tousles rapports, pour la plus complète élaboration, la forme circulaire, ou du moins ovale, est la plus convenable. Quant à la partie au-dessus du vent ou région de préparation, le minerai s'y prépare. Comme les élaborations successives ne doivent pas être précipitées, il convenait d'éviter l'entassement du minerai sous le vent, et de le diviser en évasant la région de préparation; aussi voyons-nous une tendance progressive et marquée à élargir la région au-dessus du vent, sans