Annales des Mines (1837, série 3, volume 12)
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CALCAIRE ET .DE CARR/WONITE.
FORMATIOZi DU SPATH
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serve cette propriété, si on le filtre aussitôt après
Cristallisation du carbonate de chaux par voie humide. Si on abandonne pendant quelques semaines, dans un -Vase ouvert, à la température ordinaire,
une dissolution de carbonate de chaux dans de l'eau chargée d'acide carbonique, celui-ci s'échappe insensiblement, et le carbonate de chaux se fixe en petits cristaux microscopiques, en partie
sur les parois du vase, en partie à la surface du liquide (1). Ces derniers sont toujours très-nets .et lorsqu'on ne laisse l'acide carbonique s'échapper que très-lentement en couvrant le vase d'une plaque de verre, ils sont quelquefois assez gros pour qu'on puisse reconnaître leur forme à l'oeil , et mesurer leurs angles au moyen du goniomètre à réflexion. Ces cristaux sont du spath calcaire.« présentent toujours la forme rhomhoïdale.
On obtient encore du spath calcaire, quand on expose à l'air, à la température ordinaire, un mélange d'une dissolution de chlorure de calcium, et de carbonate d'ammoniaque ou de tout -';autre carbonate alcalin. Le précipité qui se forme est d'abord très-volumineux, floconneux, et con(1) Comme il est difficile d'obtenir une semblable dissolution de carbonate de chaux sans un grand appareil, je ni'adressai à M. le conseiller aulique Soltmann , qui, avec
sa formation, si on le lave et si on le sèche. Au contraire, si on le laisse reposer pendant quelque temps, le précipité diminue de volume et devient grenu. Si n observe au microscope le premier précipité, celui qui est floconneux, on voit de petits grains opaques; et lorsqu'on augmente beaucoup le grossissement , ces grains paraissent souvent comme des anneaux parfaitement semblables à ceux que Ehrenberg a décrits dans la craie (1). on.
Le précipité, devenu grenu , paraît au con-
traire en petits grains, terminés en pointes, trans-
parents, rhomboédriques; ces grains, comme
ceux obtenus par évaporation, sont évidemment du spath calcaire. J'ai trouvé 2,716 pour la densité du précipité floconneux, 2,720 pour celle de la craie, 2,719(2) pour celle du précipité. grenu. Le poids .spéci tique du précipité floconneux est, d'après cela, un peu moindre que celui .du précipité grenu et de la craie. Mais cela vient simplement de ce que le poids spécifique du précipité. floconneux fut pris
après qu'il eut été déjà desséché, et alors ce poids devient souvent trop faible'(3). Eu tout cas (1) Annales de Poggendorfj2, tome 39, page 105. M Beudant élève un -peu plus haut la -pesanteur siiécifigue du carbonate de chaux en poudre. Suivant lui, elle
est de 2,723 ( Annales .de .Poggendoijf, tome 14,
son affabilité ordinaire, m'en fit préparer une grande
page 485). (3) Voici la méthode dont je me suis servi pour prendre
l'occasion de lui en témoigner publiquement ma reconnais-
ce poids spécifique et celui de tous les autres corps en poussière dont il est question dans ce mémoire. Le précipité fut d'abord mê:é avec .de l'eau dans un grand vase de verre, et ensuite versé dans un petit vase cylindrique d'un pouce de
quantité dans sa fabrique d'eank minérales artificielles. C'est ainsi que j'ai pu faire cette expérience et celles qui vont être rapportées. Je ne .veux pas laisser échapper sance