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Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

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FUSION DES MINERAIS DE FER

A L'AIDE DU BOIS EN PARTIE CARBONISÉ.

bustible, compenserait le désavantage signalé de la descente d'un trop grand volume, en accélérant sa diminution. Quoiqu'il soit probable que le bois ne soit pas arrivé à une très-grande profondeur dans le haut-fourneau avant d'avoir perdu considérable-

ininentes deviennent inévitables, le fourneau se refroidit, et il peut survenir un dérangement complet. La grande quantité de vapeur d'eau qu'on est obligé de dégager abaisse de son côté la tem-

ment de son volume, il peut se faire cependant qu'il n'ait pas encore atteint son maximum de densité au point où doivent s'opérer les principales réactions. Je me suis assuré qu'au fourneau

abaisser dans le fourneau le point où le combustible acquiert le maximum de densité avec lequel il doit opérer. Ces observations s'accordent avec l'opinion émise par les propriétaires de deux hauts-fourneaux des Etats-Unis marchant au bois, et- rapportée par M. Michel Chevalier,p.158 et 16 t. IX des Annales des mines , 1836. On n'attribue le succès dans l'emploi du bois cru qu'aux grandes

de Haraucourt, l'étain ne fondait pas dans le hautfourneau à 6 pieds au-dessous de la plate-forme du gueulard (1), c'est-à-dire presqu'au quart de la

hauteur totale. L'influence du grand. volume doit dès lors se faire sentir très-baS et M. Bandelot m'a assuré qu'il était convaincti que le point de

fusion dans l'ouvrage avait considérablement baissé depuis les fortes cha'rges en bois, ce- qui rend, sans aucun doute , les chutes de mine plus à craindre qu'auparavant. Les observations qui précèdent rendront peutêtre compte de la difficulté qu'ont éprouvée ceux qui ont voulu employer le bois cru, dès que la quantité qu'ils essayaient dépassait une certaine proportion. On conçoit que tant que le volume total du combustible n'est pas très-considérable, par exemple iorn.e- pour i .000k de fonte dans des fourneaux comme ceux de Vendresse , d'Harau-

court, etc., l'allure ne soit pas sensiblement dérangée et qu'on obtienne des résultats satisfaisants. Mais les détails dans lesquels je suis entré prouvent qu'on ne peut impunément dépasser une certaine

limite, car, outre que les produits diminuent , le point de fusion s'abaisse, les chutes de mine d'im(1) Voir la note, page 47.

pérature à la partie supérieure , et contribue ;: à

dimensions des fourneaux et on a observé dans

tous les deux un accroissement dans la production journalière. Les maîtres de forges, qui tenteront l'emploi du bois cru ou parfaitement sec, doivent donc s'attacher à quelques modifications dans la construction du haut-fourneau, et surtout à sa partie supérieure. Il importera aussi, pour diminuer les inconvénients d'un trop grand dégagement de vapeur d'eau , de conduire le travail à très-petites charges (i). Ceux qui, marchant au bois en partie calciné, se plaignent d'une diminution de produits, doivent en chercher la cause dans une calcination trop imparfaite qui ne réduit pas assez le volume.

Le remède est d'autant plus facile, qu'on peut obtenir le maxinfum de densité sans diminuer en rien l'économie résultant de l'emploi du bois. (1) C'est ce qu'on a fait dans l'usine d'llaironville (Meuse). Le bois brut a été employé pendant six semaines dans la proportion de j' du volume, sans aucun dérangement dans