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'DU DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE. TERRAINS TERTIAIRES

mollasse sableuse, dont la puissance est quelque-.

fois de 4o mètres , au sud de Sainte-Foy-la-

Grande,, par exemple ; l'autre supérieure, composée de boues calcaires dont l'épaisseur n'atteint,

jamais Io mètres. Les argiles sont verdâtres, blanches, grises et rougeâtres ; elles ne renferment que peu ou point de mica , elles sont douces au toucher lorsqu'elles ont été réduites en pâte ; elles sont fréquemment

associées à du calcaire argileux ; niais quoiqu'elles fassent toujours effervescence avec les acides, elles sont néanmoins très-souvent propres à la fabrication des briques et des tuiles ; comme elles se mon-

trent d'ailleurs dans les fonds de toutes les vallées , comprises entre la limite orientale du département de la Gironde, la Garonne et la Dordogne, et une ligne tirée de Caudrot au Car.; bon-Blanc, elles sont l'objet de nombreux travaux. Dans la seule vallée du Dropt elles alimentent plus de trente tuileries qui approvisionnent la contrée , et en partie la ville de Bordeaux. Néanmoins elles ne sont pas seules exploitées pour cet usage ; on emploie aussi des argiles appartenant, soit à la formation du calcaire grossier, soit aux alluvions récentes de la Garonne. La mollasse sableuse se compose de grains de

quartz blanc ou grisâtre, toujours petits, et de ()Tains d'un feldspath blanc et altéré, également très-petits. Elle renferme quelquefois des paillettes de mica, et très-souvent des galets et des

veinules irrégulières d'un calcaire blanc et pulvé-. rident. Comme dans toutes les roches arénacées, les strates sont souvent très-obliques par rapport aux plans des couches ou masses principales. Je n'ai jamais trouvé de fossiles dans les argiles>,

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et je n'ai rencontré dans la mollasse sableuse qu'un

seul petit fragment d'un os indéterminable; mais la liaison de ces masses argileuses et sableuses avec le calcaire d'eau douce est si intime, qu'après les avoir vues on ne peut pas douter de leur origine ; elles sont d'ailleurs le prolongement de celles où l'on a trouvé des palothérium , des tortues d'eau douce, etc. Le calcaire de cette ancienne formation d'eau

douce est tantôt compacte et tantôt argileux dans ce dernier cas il renferme quelquefois des nodules contemporains et de même nature. Sa

couleur varie du blanc au brun , souvent il est associé à de l'argile verdâtre en plaques, en rognons,

ou fondue dans la masse. Sur le versant de la Dordogne, et dans la partie orientale du département de la Gironde, il renferme du quartz assez abondant pour être exploité comme pierres meulières, dans le canton de Sainte-Foy-la-Grande, Saint-André-de-Cabeauze et à la Roquille. A mesure qu'on s'éloigne de la Dordogne ou de SainteFoy-la-Grande , en avançant vers le sud ou vers l'ouest , on voit le quartz diminuer clans le calcaire ; je n'y en ai plus trouvé sur le versant de la

Garonne. Le calcaire diminue également luimême , non-seulement parce qu'il a été déposé en moins grande quantité, mais parce qu'il a été corrodé avant que le calcaire grossier se format. Dans plusieurs localités près de l'embouchure du Dropt, et dans le canton du Carbon-Blanc , aux environs de Cameyrac , on n'en trouve plus que des lambeaux. Les argiles se prolongent un peu au delà vers l'ouest, mais bientôt elles disparaissent sous le sol. Dans les localités où le calcaire se trouve en masses un peu importantes, il forme des