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'DU DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE. G4

TERRAINS TERTIAIRES

avance vers l'ouest ces amas deviennent plus aboli-

dants..An delà de Créon la mollasse sableuse a presque entièrement disparu ; la formation du calcaire grossier se compose principalement de bancs d'un calcaire plus ou moins compacte, mais généralement homogène, dont l'épaisseur atteint quelquefois io mètres, et qui sont associés à des lits plus on moins friables ou argileux, mais rare-

ment à de l'argile proprement dite. Sur la rive droite de la Garonne, entre Langoiran et Saint-Louis-de-Montferrand , la formation du calcaire grossier constitue tous les coteaux, elle n'est recouverte que par le dépôt de galets quartzeux, sables et argiles formant la partie supérieure des terrains tertiaires. L'épaisseur du calcaire grossier excède 4o mètres dans cette localité, tandis qu'aux environs de Sainte-Foy-laGrande elle était de quelques mètres seulement. La formation de calcaire grossier fournit presque toutes les pierres employées pour les construc-

tions du département de la Gironde. Dans quelpar ques localités, entre Langoiran et La Trêne' exemple, ces pierres sont poreuses et tendres, elles peuvent être obtenues alors au prix modique de 7 francs le mètre cube. En d'autres lieux, à Saint-Macaire , Rauzan , etc., elles sont dures, compactes, et présentent quelquefois la structure spathique qu'elles doivent à de nombreux fragments de coquilles marines agglutinés par un ciment calcaire, Leur extraction et leur taille sont alors difficiles, aussi se vendent-elles jusqu'à 4o fr.

le mètre cube. La formation du calcaire grossier fournit encore des argiles effervescentes de couleur-grise et quelquefois blanche, mais toujours faciles à distinguer

de celles appartenant à la formation d'eau douce inférieure, parce qu'elles sont sableuses et micacées. Ces argiles, associées à des bancs calcaires, et

renfermant des fossiles marins dans les carrières mêmes où on les exploite, se trouvent à diverses hauteurs dans le calcaire grossier. Elles sont employées à la fabrication des briques et des tuiles à Camiran et Saint-Su]pice-de-Guillerague dans la vallée du Dropt, à Cazaugetat, Blasimont, et dans un grand nombre d'autres localités plus à l'ouest. Elles sont également employées à la fabrication de la poterie commune à Camiran Cazaugetat et Blasimont. Ces argiles , comme celles de la formation d'eau douce, résistent mal à l'action du feu ; aussi, lorsque l'on cuit des briques, il faut éviter de les chauffer trop fortement, sans quoi on les fondrait, 'ainsi qu'il arrive quelquefois pour la chaux hydraulique. En avançant de l'est vers l'ouest, on voit la formation d'eau douce inférieure s'amincir, s'abaisser, et enfin s'enfoncer sous le sol. La formation du calcaire grossier, au contraire, après s'être montrée seulement à la partie supérieure des coteaux où elle se termine en talus peu inclinés -(4 ou 5 degrés environ ) , par suite de la facilité avec laquelle elle se désaggrè,Ç.,Te , tandis que les argiles , même de la formation d'eau douce inférieure, se tiennent sous des angles de 15 à 2.0 degrés; la formation du calcaire grossier, dis-je , prend delta consistance, forme des escarpements , et occupe toute la hauteur des coteaux, à l'exception des sommités.

Le second terrain d'eau douce ne se présente Formation

pas en masses continues comme les deux forma- douce moyen... tions précédentes, il n'en reste que des lambeaux,

Tome XIII, 1838.

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