Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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MÉMOIRE SUR L'USINE A FER
sous une forme aplatie et avec toutes sortes de dimensions, sont couchés dans le sens de la stratification des bancs de grès bigarré. Mais ce qu'il
y a de plus remarquable dans cette montagne, c'est la grande quantité de filons de fer spathique qu'elle renferme.
Le principal, et en même temps le seul filon actuellement exploité, a été l'objet de plusieurs anciens travaux faits sur son affleurement par les
propriétaires ou fermiers de l'ancienne forge d'Echaux, dont on voit encore les ruines à peu de distance de Saint-Etienne de Baïgorry. Ce filon, dont l'affleurement est connu sur une très-grande
étendue, a une puissance moyenne de 4-,5o. Il , et incliné de 85°, ou est dirigé vers le environ, vers 1'E.-SE. Ses parois se font assez généralement remarquer par une croûte plus ou moins épaisse de mine brune ( fer hydroxidé ) , tantôt fibreuse et tantôt compacte, empâtée d'une
certaine quantité d'argile brune. Quelquefois cette croûte manque, et est remplacée par de l'argile très-fine, dans laquelle on remarque des débris de toutes sortes de grosseurs de la substance
qui a rempli le filon, et de la roche de grès dans laquelle celui-ci s'est ouvert ; ce qui donne lieu de penser, ou que le filon s'est de nouveau ouvert après avoir été rempli de fer spathique, ou que cette substance métallique, en cristallisant, a pris du retrait dont la place a été occupée par de l'argile et par les débris dont il vient d'être faitment'on. D'autres fois on n'aperçoit ni mine brune, ni argile, ni ligne de séparation entre le filon et la roche du toit et du mur. Dans ce cas, celui-ci contient assez généralement, et seulement dans le voisinage du filon, du fer spathique en quantité
DE BANCA OU DE BAÏGORRY.
quelquefois considérable. Une autre particularité des filons de cette montagne, c'est qu'ils renfer-
ment, sur presque tous leurs points, des fragments rougeâtres, à cassure esquilleuse , d'une roche qu'on serait porté à regarder comme quartz, si la roche qui constitue la montagne ne faisait pas présumer que ces fragments sont du grès bigarré à grain très-fin. En les examinant avec soin, on y aperçoit quelquefois des cristaux de cuivre pyriteux , presque toujours indiscernables sans le secours d'une loupe. Sur quelques points , ces fragments deviennent si grands et si
abondants, qu'on est obligé de renoncer à l'exploitation de la partie du filon où on les rencontre.
Les travaux actuels ont été commencés dans les premiers mois de 1828, et faits à mi-hauteur de la montagne. Ils consistent dans i" Un puits vertical de reconnaissance percé
sur l'affleurement du filon. Sa profondeur est de 15m,39.
2° Une galerie d'extraction percée à travers les
bancs de grès bigarré, et au niveau du fond du puits. Sa longueur, depuis son orifice au jour jusqu'au mur du filon, est de 31m. 3° Une galerie, de niveau avec la précédente, et ayant une largeur égale à la puissance du filon, et une hauteur de 5 mètres, ou environ.
C'est de l'avancement de cette galerie que
sort tout le minerai qui s'extrait actuellement à ITstéléguy.
4. Enfin, une galerie percée à travers les bancs de grès bigarré, destinée à servir de galerie d'extraction et d'écoulement. Elle est située à un niveau, inférieur à celui de la précédente de 3