Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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I 24.
POUR LE JAUGEAGE DES COURANTS D'AIR.
NOUVEL ANÉM °MÈTRE"
courant qui frappe les ailes, et le nombre corers-
pondant de tours du moulinet : il a en conséquence calculé la vitesse du courant, comme si les résistances dues au frottement de l'axe du mou-
linet étaient nulles. 11 emploie pour cela la formule V , dans laquelle -V.-désigne sin. c?. cos. cp. la vitesse du courant, u la vitesse du centre des ailes, y l'inclinaison des plans des ailes sur le plan perpendiculaire à l'axe. Cette formule est inexacte;
car si on néglige les résistances dues au frottement, les ailes du moulinet , frappées par un courant d'air, devront prendre une- vitesse telle,
que la vitesse relative du courant, par rapport aux ailes considérées comme immobiles, devienne. parallèle à la surface des ailes, ce qui conduit à la relation : V=u u tang. y. Le poids de l'instrument, employé par M. Kallstenius , était d'ailleurs trop grand pour que les résistances pussent être négligées, et qu'il fût permis de supposer la vitesse des ailes, proportionnelle à celle du courant. L'essai
de M. Kallstenius était la seule tentative de ce genre parvenue à ma connaissance en 1837.
Cependant M. Whevvell avait présenté à l'assemblée de l'association britannique, pour l'avancement des sciences, réunie à Dublin en i835, un nouvel anémomètre construit sur le même principe que le mien. Cet instrument n'est que mentionné, et point décrit dans le vol. IV des Transactions de l'association, publié en 1836. On trouve sa description dans le vol. V des mêmes Transactions, publié en 1837, deuxième partie du volume,
p. 39. M. Whewell présenta son anémomètre complet, et ayant déjà servi à des expériences,
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l'assemblée de l'association, réunie à Bristol, en
août 1836. Voici la traduction par extrait du passage cité : « L'instrument consiste en une pe-
tite roue à vent ( semblable à celle d'un mou» lin à vent à huit ailes), dont l'axe est maintenu dans la direction du vent qui souffle, par une 1)
girouette. Le mouvement rapide de rotation de la roue est converti, par un système convenable de roues dentées et de vis, en un mouvement vertical lent, lequel entraîne, de haut en bas, un style qui trace une ligne sur la surface d'un cylindre vertical, dont l'axe coïncide avec celui de la girouette directrice. L'étendue
du mouvement vertical du style indique la quantité du vent, et la partie de la circonférence du cylindre, sur laquelle cette ligne est tracée, indique la direction.
« Pour observer, on tourne la girouette de
f açon qu'une échelle, en dixièmes de pouce, coïncide avec la direction moyenne de la trace laissée par le style. On lit alors la quantité de vent sur l'échelle, et la direction sur un cercle tracé sur le contour du cylindre. » M. Whewell
a proposé d'enregistrer jour par jour, dans les observatoires, les directions ou aires du compas,
et au-dessous les quantités de vent correspondantes. On peut ainsi, représenter la marche des vents dans un lieu donné, pendant un temps déterminé, par une ligne brisée, dont les portions mises bout à bout seraient respectivement tracées dans les directions successives du vent, et de lon-
gueurs proportionnelles aux quantités de vent dans chaque direction. On voit que dans l'usage que M. Whewell fait