Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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NOUVEL ANÉMOMÈTRE
de son anémomètre , il suppose que la vitesse des
ailes est proportionnelle à celle du courant d'air qui les frappe, ce qui. n'est jamais rigoureusement exact, à cause des résistances dues i au frottement des pièces de l'instrument. La sensibilité de l'instrument, et son degré de précision dépendent de sa délicatesse, et du soin avec lequel il est construit.
Il n'est pas dit, dans la courte notice dont j'ai extrait le passage précédent, si M. Whewell a fait quelques essais propres à déterminer le degré de sensibilité de son anémomètre, et la correction
à faire pour obtenir la quantité exacte de vent, correspondante à l'étendue d'une ligne tracée par le style (1). Ces essais , que je crois avoir faits le premier, ont seuls pu me fournir le moyen de jauger, avec un degré suffisant de précision, les courants d'air animés d'une faible vitesse, qui circulent dans les galeries de mines ; et ils peuvent servir aussi à corriger les résultats fournis par des ané-
momètres semblables à celui de M. Whewell , instruments qui me paraissent destinés à fournir à la science météorologique, des observations qui
lui ont manqué jusqu'ici. Mais je dois faire remarquer que la trace laissée par le style n'offre (1) Depuis que j'ai écrit ceci, j'ai trouvé, dans le volume V des Transactions de la société philosophique de Cambridge , un article dans lequel M. Whewell , après avoir rendu compte d'essais faits avec son anémomètre, dit qu'il ne s'est pas encore assuré -de la proportionnalité
de la vitesse du vent à la vitesse des ailes de l'instrument.
POUR LE JAUGEAGE DES COURANTS D'AIR.
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pas les éléments nécessaires pour apprécier la
quantité de vent, quand on a égard aux résistances de l'instrument ; car cette trace in-
dique seulement le nombre total de tours des ailes, ou si l'on veut le chemin total qu'elles ont parcouru, mais non la vitesse moyenne des ailes, qui s'obtiendrait, en divisant le chemin par la durée du mouvement des ailes. Or, si l'on désigne par V la vitesse du vent, par u la vitesse des ailes frappées, on a, ainsi que nous l'avons vu, la relation
r= a
bu.
Si 'un temps t a été employé par les ailes, à décrire l'espace total, auquel la longueur de la trace, lais-
sée par le style, est proportionnelle, on aura, multipliant les deux membres de la relation précédente par t,
Vt=at± but. Or, la quantité de vent est proportionnelle à rt; la longueur de la trace est proportionnelle à but. La quantité qu'il faut ajouter à la longueur de la trace, pour obtenir une grandeur proportionnelle à la quantité de vent, n'est donc pas constante, mais elle est proportionnelle au temps t, que l'anémomètre de M. Whewell n'indique pas, et qu'il faudrait observer directement.
Enfin les faibles brises d'une vitesse de moins de or.,20 par seconde, échapperont généralement aux indications d'un anémomètre , avec quelque soin qu'on le construise, de sorte que l'instrument,