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EMPLOI DU 130IS DESSÉCHÉ

total du combustible, la proportion habituelle a été de 5o p. 0/0, et c'est à cette dernière que se rapporte ce qui suit 30 L'allure des fourneaux est régulière, et il n'y a d'autres accidents que les chutes de minerai qui sont assez fréquentes.

4° La qualité de la fonte n'est pas altérée ; elle reste grise comme elle était au charbon seul , mais son grain devient un peu plus fin ; et cet effet est dû sans doute en partie au refroidissement des fourneaux, en partie à l'action des chutes de minerai sur la fonte rassemblée dans le creuset.

50 Le rendement du minerai paraît un peu

diminué par l'effet de l'enrichissement des laitiers dû principalement aux chutes. 6° La production est fortement diminuée. 70 il y a une économie de combustible d'environ de la consommation primitive, ce qui revient à ce que le bois desséché, provenant de stère de bois vert cordé, remplace mètre cube de charbon de forêt. 8° Si on fait abstraction de la diminution de rendement du minerai et de l'augmentation d'influence des frais généraux résultant de la diminution de la production, c'est-à-dire si l'on suppose que par des modifications convenables on parvienne à faire disparaître ces deux inconvénients, l'emploi du bois desséché dans les hauts-fourneaux, qui sont placés dans .les conditions moyennes, relativement à la distance des coupes de bois, présente-

rait une économie de 2 fr. à 12 fr. par i000 kil. de fonte, suivant que le prix du stère de bois sur pied serait de i fr. 5o c. à 5 fr. Il est probable que, par un exhaussement convenable de la cuve et par l'élargissement du gueu-

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

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lard, on conserverait la production telle qu'elle était au charbon seul ; et sans doute M. Gauthier obtiendra ce résultat des modifications qu'il vient de faire dans ce but au haut-fourneau de la Romaine. Il est probable aussi qu'on parviendra à rendre au minerai son rendement habituel, soit en em-

pêchant les chutes, soit en augmentant la proportion du combustible ( t). Mais si , comme on peut le présumer d'après la comparaison des résultats jusqu'ici obtenus de l'emploi du bois vert et du bois desséché, la dessiccation préalable ne donne au bois nila propriété

de brûler dans les hauts-fourneaux plus utilement que le bois vert, c'est-à-dire d'y équivaloir à une plus grande quantité de charbon, ni la propriété d'y être employé à beaucoup plus grande dose, l'emploi du bois vert doit être préféré, pour éviter les frais de dessiccation; et c'est pour cela que l'automne dernier, à l'époque où j'ai visité ces hauts-fourneaux, M. Gauthier venait de suspendre dans la plupart d'entre eux l'emploi du bois desséché, pour y essayer le bois vert. (1) Les chutes de minerai n'ont pas été remarquées dans les hauts-fourneaux qui marchent au bois vert, et que j'ai cités ci-dessus. Il est possible que ce résultat, s'il est exact, soit dû à cc que ces fourneaux emploient des minerais qui sont pour moitié au moins en morceaux ; tandis que les fourneaux qui marchent au bois desséché, emploient presque uniquement du minerai en grain qui doit traverser

plus aisément la couche de combustible. S'il en était ainsi, on ferait bien d'agglomérer les minerais en les mêlant par voie humide avec de la castine et da fraisil

comme l'a proposé depuis longtemps M. Berthier.