Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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TORRÉFACTION DU BOIS.
TORRÉFACTION DU BOIS.
270 bois vert, peut développer autant de chaleur que
om.c.,49 de charbon de forêt provenant de la même espèce de bois. Nous avons vu ci-dessus que i stère de bois vert peut généralement développer autant .de chaleur que ornc.,64 du charbon de forêt qui provient de
cette espèce de bois : la différence de ces deux nombres 49 et 64 est due à la perte de matières combustibles résultant de la distillation. Ainsi, si le bois torréfié brûlait dans les hautsfourneaux aussi utilement que le fait le charbon de forêt, l'emploi de ce procédé équivaudrait, sous le rapport de l'économie de combustible , à un procédé de carbonisation qui, au lieu de 29 p. 0/0 en volume, rendement habituel à la .sortie de la halle, ferait rendre au bois 49 p. o/o ; l'écono-
mie résultant de ce procédé serait donc mesurée par la différence des nombres 49 et 29, c'est-à-dire qu'elle serait de 41 p. 0/0 de la consommation primitive dans un fourneau qui ne consommerait que du bois torréfié sans mélange de charbon de forêt. Ce nombre 41 p. o/o est donc la limite de l'éco-
nomie de combustible que peut produire l'emploi du bois torréfié au degré habituel de torréfaction; cette limite n'est pas atteinte, parce que le
Nombre de
caisses nécessaires.
bois torréfié brûle dans les hauts-fourneaux moins utilement que le charbon, c'est-à-dire que la proportion des gaz combustibles qui s'échappent du fourneau est plus considérable, comme on le reconnaît à l'augmentation de la flamme du gueulard. Voyons quel est le travail journalier d'une caisse
de torréfaction, et combien il en faut pour un haut-fourneau. En fixant à 8 heures la durée moyenne d'une. opération, chargement et déchargement compris,
la distillation sera conduite avec toute la lenteur désirable ; alors chaque caisse fera 3 opérations
par jour. Admettant pour la caisse une capacité de om.c.,8, elle contient le bois découpé provenant d'environ ; de stère de bois cordé; ainsi chaque opération sera de de stère, et les .3
3 opérations d'un jour carboniseront 2 stères ;. Un fourneau faisant par jour 3 mille kilogr.
de fonte , et marchant uniquement au bois torréfié, consomme par jour de 36 à 45 stères
de bois vert, à raison de 12 à 15 stères par 1,000 k. de fonte; il exige donc de 16 à 20 caisses de cette capacité.
Harraucourt il y en a 17, à Vendresse 14, et dans cette dernière usine on en construit 5 autres.
Frais de torrefaction. J'aiindiquéprécédemment les frais de découpage, et je ne parle ici que des frais de torréfaction proprement dite. Frais de main-d'oeuvre. Pour cette opération il faut par 24 heures 4 ouvriers en 2 postes. Ils prennent les rasses qui ont été montées au gueu-
lard font le chargement et le déchargement des caisses et vident dans le haut-fourneau le bois torréfié. Dans le travail au charbon seul il faut au gueulard 3 ouvriers dont 2 chargeurs en 2 postes et i remplisseur de rasses ou rouleur pour le charbon ( ce sont les chargeurs qui remplissent les conges de minerai). Dans le travail au bois torréfié
ce remplisseur de rasses n'existe plus, et de plus les chargeurs ont moins de besogne, il ne reste donc que 3 ouvriers nécessités par la torréfaction. Ces 3 ouvriers à i fr. 5o c. l'un, coûtent 4 fr. 5o c., et peuvent aisément surveiller la torréfac-