Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

3to COMPARAISON Ainsi le bois produit un peu plus d'effet utile

DES DIVERS PROCÉDÉS.

pied varie de n fr. à 5 f'r., l'économie d'argent

employé vert ou desséché qu'employé après torré-

par 1.000 kilog. de fonte varie

faction, ce qui est dû à la perte de combustible résultant de la torréfaction elle-même.

Au bois vert , de .

3° Mais le bois torréfié peut être employé seul,

sans mélange- de charbon, tandis que les bois verts ou desséchés n'ont jusqu'ici été employés avec avantage que mêlés au moins à volume égal

de charbon, les résultats obtenus avec une plus forte proportion de bois vert ou desséché étant ou incertains ou désavantageux. 4" D'après cela l'économie de combustible résultant de l'emploi exclusif du bois torréfié est mesurée par la différence des nombres 45 et 29, c'est-àdire qu'elle est de 35 à 36 p. o/o de la consomma-

tion primitive; tandis 'que l'emploi du bois vert ne donne qu'une économie de 14 p. 0/0, soit , et le bois desséché une économie de 17 p. o/o, soit -6-`, lorsque ces deux combustibles sont mêlés à

volume égal de charbon (i). 5° L'économie d'argent est variable avec la distance des coupes et, le prix des bois ; elle est d'autant plus forte que le prix, est plus élevé et la distance moindre.

Pour un haut-fourneau placé dans les conditions moyennes relativement à la distance des coupes, et suivant que le prix du stère de bois sur (1) La différence entre ces nombres H et 17, vient de ce qu'à cause de la diminution de volume opérée par la -

dessiccation, l'emploi du bois desséché, à la proportion de , moitié du volume total du combustible, correspond à une proportion de bois en nature plus considérable que celle qui est représentée par l'emploi du bois vert mêlé de même à son volume de charbon.

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rr. .

.

fr.

4 à 12 Ces deux combustibles étant

employés mélangés à volume égal de charbon. Au bois desséché , de. . 3 à 13 Au bois torréfié , de.. 2 22 , pour un emploi exclusif de bois torréfié sans mélange de charbon.

'6° Ainsi , en comparant le bois vert au bois desséché : on voit d'une part, que la dessiccation préalable n'augmente pas l'effet utile du bois, ce qui indique que la vaporisation de l'eau hygrométrique du bois vert n'enlève à la cuve aucune por-

tion de chaleur qui eût pu être utilisée dans le fourneau, ou du moins que cette portion de chaleur est compensée par la perte de matières combustibles, qui résulte du commencement de distillation qui suit la dessiccation du bois à l'étuve d'autre part, qu'il la proportion à laquelle ils sont employés maintenant, le bois vert et le bois desséché donnent tous deux à peu prés la même économie pécuniaire. D'après cela, si on ne parvient pas à employer le bois desséché en beaucoup plus forte proportion que le bois vert, il faudra préférer le bois vert, afin d'éviter les frais d'établissement des appareils de dessiccation. 7" Quant à la comparaison à faire entre le bois vert et le bois torréfié, on voit que le bois vert a

deux avantages, celui de l'économie de maind'oeuvre et de frais d'établissement, et celui d'un plus grand effet utile du bois; mais le bois torréfié a, dans l'état actuel des expériences faites, un avan-

tage plus grand, celui de pouvoir être employé seul, sans mélange de charbon, ce qui augmente considérablement l'économie d'argent et double à peu près l'économie définitive de combustible.