Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

TIRAGE DES ROCHERS

A 'LA POUDRE.

perfectionnement consiste, à substituer à cette barre de fer (le bourroir), une barre en cuivre,

Une mèche plus ou moins longue, suivant le

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ou tout au moins une barre terminée par du cuivre à son extrémité ; on se servait encore de l'épinglette en fer : depuis quelques années, nous avons

remplacé l'épinglette en fer par l'épinglette en cuivre, ce qui n'a pu se faire sans beaucoup de difficulté. C'était chose vraiment des plus étranges, que de voir les propriétaires et les agents se

donner toutes les peines du monde pour préserver les ouvriers du danger, tandis que ceux-ci poussaient l'insouciance au point qu'ils refusèrent fort longtemps de prendre des épinglettes en cuivre,

bien qu'on les leur donnât au même prix que

celles en fer. Je crois que nous n'eûmes le dessus la fin qu'en décidant que tout ouvrierqui serait blessé par l'explosion de son coup de mine serait privé des secours accordés sur les fonds de la caisse consacrée à cet usage ; ce fut là notre der-

nière ressource, après que nous eûmes essayé toutes les autres, et elle fut efficace.- L'épinglette

en cuivre est donc aujourd'hui généralement employée. Il me reste à mentionner le dernier perfectionnement que je crois des meilleurs : il a été imaginé par _un individu habitant du Cornwall, qui a fait, ce qu'il appelle, des mèches de sûreté ( safety fuzes ) pour mettre le feu à la poudre. Cette personne a imaginé de fabriquer une corde mince, contenantedans son axe une traînée très déliée de poudre fine. La corde est d'ailleurs enduite de poix ou de goudron. La sûreté que procurent ces sortes de mèches consiste en ce qu'elles emploient un certain temps à brûler, ce qui laisse à l'ouvrier la facilité de s'éloigner avant que l'explosion ait lieu. Il lui suffit pour cela de couper

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temps nécessaire pour se mettre à l'abri. Ces mèches coûtent si bon marché, que leur introduction

dans les mines a eu lieu sans difficulté ; on les donne aux ouvriers à si bas prix , qu'il ne vaut plus la peine, pour eux, de faire des mèches or.. dinaires , et je suis d'avis que cette invention est une des plus heureuses que l'on ait jamais faites dans l'intérêt de la vie des mineurs. » Sur la demande du président de la commission d'enquête, M. Taylor ajoute que l'usage des mèches de sûreté est général dans beaucoup des principales mines du Cornwall, et qu'il a envoyé des échantillons de ces mèches dans les autres districts de mines , dans lesquels s'étendent ses relations.

L'un de nous a été témoin de l'emploi des

mèches de sûreté. dont parle ici M. Taylor, à l'époque d'un voyage fait dans cette partie de l'Angleterre, en 1833. Le sac goudronné dans lequel la poudre est renfermée et la mèche de sûreté sont décrits dans le mémoire sur les mines de Cornwall (Ann. des mines, tom. V, pag. 348). Le prix de ces sortes de mèches était alors assez élevé car il était de 2 pences par yard de longueur. Il paraîtrait qu'il a beaucoup diminué depuis. Le London

Journal and repertory, pour décembre 1835, contient la description du procédé de fabrication de ces mèches de sûreté. Un extrait de cet article, accompagné d'une figure, a été imprimé dans les Ann. des mines, tom. X, année 1836, pag. 348Le prix n'est indiqué ni dans le journal anglais ni dans la déposition de M. Taylor. Il est bien entendu que, d'ans le cas où la roche n'est point humide, on enveloppe la poudre dans du papier et non dans de la toile goudronnée, dont