Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
Page : Image 188
Révision de 16 mars 2015 13:22:01, edited by Anonymes
EXTRAITS.
3,74
La flamme de ces deux gaz, diiigée sûr une
plaque de porcelaine, couvre celle-ci d'un enduit métallique ; mais il est facile de reconnaître si cet enduit est antimonial ou arsenical. Pour cela on porte sur la croûte métallique une goutte d'eau régale qui la dissout aussitôt ; puis on y ajoute quelques gouttes d'eau bien chargée d'hydrogène sulfuré, ce qui produit un dépôt pulvérulent d'un jaune doré avec l'arsenic, et un précipité jaune orangé avec l'antimoine ; une petite quantité d'ammoniaque dissout le premier dépôt, et ne dissout pas le second.
22. Nouveau réactif pour l'ACIDE NITRIQUE; par
M. Bailly. (Amer. J., t. 3, 1837.)
M. Caillot a trouvé que, lorsque l'on Mêle en-
semble i ut. de bicyanure de mercure, et i at.
d'iodure de potassitlin en dissolution chaude concentrée, les deux substances forment, en se cornbinant, un composé qui se dépose à l'état de belles écailles cristallines. Ces cristaux deviennent d'un beau rouge lorsqu'on les plonge dans la plupart des acides, parce qu'ils se transforment alors en bi-iodure de mercure ; mais dans l'acide nitrique concentré ils deviennent noirs, parce que l'iode est mis en liberté à l'état de pureté. De la l'emploi que l'on peut en faire pour reconnaître la présence de cet acide. Voici comment il faut opérer. On évapore à sec le sel ,que l'on veut éprouver, on en introduit une petite partie dans un tube cornue, et l'on verse pardessus quelques gouttes d'acide sulfurique ; on chauffe le tout doucement, au moyen d'une lampe à alcool, et l'on reçoit les vapeurs dans un petit
375
tube, au fond duquel on a mis quelques écailles du sel double ioduré. Si ces écailles noircissent, on est assuré de la présence de l'acide nitrique. Les acides chromique, iodique et chlorique, ainsi que l'hydrogène sulfuré, noircissent également le sel double; mais les trois acides se décomposent par la distillation, et l'hydrogène sulfuré est trop facile à reconnaître pour qu'il puisse induire en erreur. .11»..ear, 23. Sur la manière dont l'ACIDE NITREUX se èbrn-
porte avec l'eau; par M. Scheenbein. ( Biblioth.
de Genève, t. io, p. 4o6.) L'acide nitreux, 'mêlé avec une forte proportion d'eau , ne se décompose pas instantanément en acide nitrique et deutoxide d'azote comme on l'a annoncé : car si l'on chauffe la dissolution jusqu'à l'ébullition ,il s'en dégage encore du gaz pendant plus d'une heure. Il paraît qu'il se forme une combinaison particulière d'acide nitrique et d'acide nitreux, qui est restée inconnue jusqu'à présent. Si l'on chauffe brusquement la liqueur aqueuse , il s'en dégage des vapeurs jaunâtres d'acide nitreux. Enfin, si l'on fait tomber goutte à goutte
de l'acide nitreux dans de l'acide nitrique à i,4, jusqu'à ce que le mélange ait pris une forte couleur verte, il ne se dégage pas une trace de gaz nitreux; et si ensuite on ajoute peu à peu au mélange quelques volumes d'acide nitrique ordinaire , on peut verser dans ce liquide une quantité d'eau quelconque, sans qu'il s'en dégage une seule bulle de deutoxide d'azote. Mais, ce qui est très-remarquable,
c'est que l'acide nitreux en dissolution est décomposé et expulsé avec une très-grande rapi..
I(