Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

EXTRAITS,

426

gris mat, en passant par les couleurs brune, jaunâtre, bleue , verte, rouge et violette. La chaleur ' accélère beaucoup foxidation. Le plomb placé dans de l'eau, au contact de l'air privé d'acide carbonique, donne naissance à de l'hydrate d'oxide qui se dissout dans 7,000 parties de liquide. Mais, pour que ce phénomène ait lieu , il faut que l'eau soit parfaitement pure, la présence de la plus faible trace de sel, d'acide, ou d'alcool, mettrait obstacle à l'oxidation ; il faut pourtant excepterles nitrates, qui ne l'arrêtent que quand ils sont en grande proportion. Pour que l'hydrate de plomb se produise, il faut encore que le métal reste dans l'eau dans un repos parfait ;

si on l'agite rapidement pendant quelques in-

stants, il ne se forme plus que du sous-oxide. Le plomb recouvert de sous-oxide est absolument inattaquable par l'eau aérée, même en présence de l'acide carbonique. Le plomb bien décapé, mis dans l'eau au contact

de l'air atmosphérique ordinaire non purgé d'acide carbonique , se recouvre très-promptement d'une poudre blanche, dont la quantité augmente peu à peu; cette poudre est de l'hydro-carbonate de plomb et non pas du carbonate de plomb anhydre. Elle ne change pas de nature au contact de l'acide carbonique, elle ne Peut pas remplacer la céruse dans la peinture à l'huile comme on l'avait cru en Angleterre. Elle est composée de Oxide de plomb Acide carbonique. Eau.

.

0,878 0,087 0,035

La présence de l'eau à l'état liquide est indispensable pour la production de l'hydro-carbonate de plomb. Dans l'air saturé d'humidité, et contenant

427

jusqu'à 0,0 d'acide carbonique, ii ne .se forme que du sous-oxide.

Au bout d'un très-long temps la surface du plomb placé sur l'eau au contact de l'air, présente dans quelques parties, outre le suboxide et l'hydro-carbonate , des taches rouges d'oxide de. plomb. 56. Sur la combustion de quelques MÉTAUX dans

le soufre; par M. Wenkelblech. ( Ann. der Phar., t. 21.) Le maximum d'affinité de tous les corps, regardés comme simples, pour l'oxygène n'a lieu qu'à une température pl us élevée que celle qui est néces-

saire pour le chlore. Si l'on excepte le phosphore et quelques métaux facilement inflammables, on

voit qu'à la température ordinaire aucun corps ne se combine à l'oxygène avec une vive lumière,

tandis qu'a la température de la glace le chlore contracte avec beaucoup de corps des combinaisons qui sont accompagnées d'un grand développement de lumière.

Le soufre semble tenir le milieu entre l'oxygène et le chlore. En effet, la température nécessaire pour que son affinité devienne telle qu'il y ait combinaison avec une apparition de lumière n'atteint guère que quelques degrés au-dessus du point de sa fusion. Un très-petit nombre de corps nécessitent cependant la chaleur rouge ; tels sont le fer et le zinc. Le cuivre fait au contraire une exception frappante à cette règle ; car on peut le combiner avec le soufre à la température ordinaire ; mais il faut

pour cela que les deux substances se trouvent