Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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EXTRAITS.
47S
venté par M. Elkington est plus prompt et plus économique que l'ancien, et a l'avantage de ne
point exposer à des vapeurs dangereuses. -Voici en quoi consiste ce procédé, réduit à sa plus grande simplicité. On dissout de l'or dans une quantité suffisante d'eau régale, et on évapore
la dissolution jusqu'à siccité à une chaleur ménagée pour obtenir du chlorure d'or parfaitement neutre. On dissout ce chlorure dans 13o fois son poids d'eau pure, on ajoute peu à peu àla dissolution 7 parties de carbonate de soude critallisé , ou une quantité équivalente de carbonate de potasse, pour i partie d'or. La liqueur blanchit et prend une teinte verdâtre; on la met en ébullition dans un vase de porcelaine, et on y plonge les objets que l'on veut dorer, après qu'ils ont été parfaitement décapés. On les y laisse plus ou moins longtemps, selon que l'on veut obtenir une dorure plus ou moins solide, ou selon la proportion d'or que la liqueur renferme : ordinairement une minute suffit. Aussitôt qu'on les a retirés on les lave dans de l'eau distillée et on leur donne la couleur; ils ont alors l'apparence des dorures faites au feu par le mercure. Au bout d'un certain tempsla dissolution prend un degré d'alcalinité prononcé, et elle tient en suspension des oxides métalliques provenant des objets qui y ont été plongés. On la sature alors avec un acide, et on en précipite la petite quantité d'or qu'elle contient encore au moyen du sulfate. de fer..
479 gu. Sur le PLATINEfimdu; par M. Hare. (Amér. :
J., octobre 1837.) J'ai réussi, à l'aide du chalumeau à gaz hydrogène et oxygène, à fondre en une seule pièce mal-
léable, plus de trois quarts de livre de platine ; j'ai consommé pour cela près de 135 litres de mélange gazeux. Ce procédé paraît avantageux pour
fondre de vieux morceaux de platine qui peuvent encore servir pour faire de nouveaux instruments.
J'ai observé d'ailleurs que le platine fondu a une supériorité marquée sur celui de Wollaston,. et qu'il ne se divise jamais en écailles sous le marteau.
91 Sur lu fusibilité de rIRIDIUM j. par M. Bunsen. ( Ann. de Pog. , t. 31.) Chlidren était déjà parvenu à fondre de petites quantités d'iridium à l'aide de sa pile gigantesque. M. Doebler a réussi à le fondre en globules parfaitement liquides, au moyen du chalumeau colossal à gaz détonnant de son microscope de Cary,
et en employant pour support-, un morceau do charbon ayant servi pendant longtemps aux opérations du chalumeau. A l'aide de cet appareil, il a pu mettre en fusion des morceaux d'iridium du poids d'un gramme. Le développement de lumière qui a lieu pendant cette opération est aussi grand que celui que pourraient produire' plusieurs centaines de chandelles. Le métal se, fritte rapidement sur les angles et se fond ensuite
en un globule brillant. L'expérience réussit le mieux lorsque l'on approche le métal autant que-