Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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CHIMIE.
486 -sulfui ique , et l'on a suspendu dans chaque vase
deux tiges de zinc bien décapées, desquelles on a déta ché toutes les 24 heures le dépôt métallique qui le a recouvertes. La décomposition a été cornpiète au bout de trois semaines. La liqueur surnage ,mte G a été mise de côté. Quant au dépôt
noir sée
il a été recueilli sur un filtre, bien lavé et é, c'était de l'iridium pur.
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TE Sur la fabrication du charbon roux en meules Par M. E. GITEYMARD, Ingénieur en chef des mines.
,
Les liqueurs G ont été évaporées à sec, et le ré-
du chauffé au rouge sombre. On a repris par .'eau bouillante , acidulée d'acide hydrochlorique , qui a laissé un résidu noir renfermant encore de l'iridium qui a été ajouté à un autre traitement. La dissolution alcaline D avait une couleur légèrement brune ; on l'a saturée avec de l'acide nitrique; il s'est produit un dépôt noir formé par une combinaison d'oxide d'osmium et cfoxide
- ce dépôt a été également réuni à un
nouveau traitement de résidu de platine. Quant à la liqueur D saturée, orill'a soumise à la distillation, comme la liqueur A, et en procédant de même que pour celle-ci, on est parvenu à obtenir une certaine quantité d'osmium. Les résidus de la préparation du platine à SaintPétersbourg ne renferment que très - peu d'iridium, environ i7,3 once par livre. La plus grande partie est formée par de l'osmium, et celui-ci se perd presqu'en totalité dans le traitement. précé-
demment décrit. Pour le recueillir i1faudrait opérer les fontes au nitre dans des cornues .en porcelaine, munies de récipients renfermant du
lait de chaux. Mais l'emploi de cette sorte de vases rendrait le traitement extrêmement ,coûteux.
On sait quel parti important on pourrait tirer du charbon roux, dans le traitement des minerais métalliques. jusqu'à ce jour, on n'a obtenu ce précieux combustible que dans des appareils placés près du gueulard des hauts-fourneaux. Les métallurgistes ont bien compris qu'opérée ainsi,
cette fabrication était trop restreinte et qu'elle ne pouvait convenir qu'a un très-petit nombre d'usines ; d'un autre côté, ce procédé est breveté , et c'est encore un inconvénient qui empêche l'emploi du charbon roux de se répandre. J'ai toujours considéré que notre législation sur les brevets d'invention devait être soumise à une révision, et que la loi actuelle, promulguée dans l'intérêt du fisc, était plus nuisible qu'utile au progrès et au développement de l'industrie. Ne vaudrait-il pas mieux que, lorsqu'un savant, un manufacturier ou un artiste, ont fait une découverte essentiellement utile, le gouvernement en devînt propriétaire pour en doter le territoire français? Une semblable institution, digne du siècle, assurerait au génie, ordinairement sans fortune ,. les mêmes avantages qu'aux capitalistes. Cette observation motive l'initiative que je prends en ce moment contre toute demande en brevet d'invention , relative à la carbonisation du charbon roux en meules.