Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
Page : Image 259
Révision de 13 févr. 2015 04:08:59, edited by Anonymes
16
l'Eux D'AFFINERIE
production des effets calorifiques ; l'eau pourra
suivant l'expression de l'auteur, être regardée ,comme un combustible, en raison de rhydro:gène qui entre dans sa composition, et qui s'en dégage à la suite de la décomposition qu'elle éprouve au contact d'un combustible en ignition;
ainsi, dans l'opinion de l'auteur, qui sera sans
doute partagée par tous, ce n'est point par l'oxygène contenu dans l'eau, et par une nouvelle combinaison de cet élément, que la chaleur peut être augmentée, mais uniquement par la combustion de l'hydrogène dégagé. L'auteur montre comment et pourquoi il vaudra toujours mieux se servir de vapeur que d'eau liquide; enfin il indique quelques circonstances de l'emploi de l'eau et de la vapeur d'eau projetées dans les hauts-fourneaux à fer, par le métallurgiste anglais 1`41ushet , et expose les raisons qu'il a de croire que cette application ne peut guère réussir pour produire de la fonte grise. Dans le second mémoire, M. Engelhardt examine les moyens proposés dans ces derniers temps pour améliorer la qualité du fer pendant l'affinage, et en employant divers agents ; cet examen est fait sous un point de vue assez neuf : l'auteur pense que ce sont surtout les substances gazeuses, celles que l'on peut faire dégager au milieu de la masse à purifier, et lorsqu'elles sont capables de dissoudre et d'emporter les matières nuisibles, qu'il faut faire agir pendant l'affinage et à de certaines époques de cette opération. Jusqu'ici on avait cherché les agents de purification dans les matières oxidantes, et tâché de faire passer les substances nuisibles de la fonte dans les scories d'affinage qui sont rejetées.
r317 Il ne repousse cependant point les agents d'oxi-dation , puisqu'il rapporte que le nitre a donné: de bons résultats, dans certains cas. C'est dans l'eau, mise en contact avec le métal PERFECTIONNÉS.
que l'on affine, qu'il voit l'agent le plus actif et le plus utile que l'on puisse employer pour améliorer la qualité du fer, et en séparer les substances nuisibles. Il conseille la projection de l'eau liquide sur le métal, et admet que par sa décomposition au contact, l'hydrogène qui sera produit. dissoudra et entraînera avec lui, et avant d'être brûlé, les substances dont il s'agit, et qui sont en effet presque toutes solubles dans ce gaz (1). L'auteur ne s'occupe point malheureusement' du déchet que produit et qu'augmentera nécessairement l'emploi fréquent et abondant de l'eau pendant l'affinage de la fonte; sans doute il pense que ce sujet ne saurait être éclairci que par des expériences faites en grand dans les forges, et il les sollicite en terminant son travail.
J'ai demandé aussi, il y a quelques années, que l'on fit des essais sur l'emploi de la vapeur d'eau pour rendre l'affinage des fontes au four-.
neau à réverbère plus parfait et plus économique.
qu'il ne l'est aujourd'hui; tous les détails qui
viennent à ma connaissance, et principalement. ceux qui sont contenus dans les deux mémoires que l'on va lire, concourent à me confirmer dans. (1) J'ai indiqué la projection de la vapeur d'eau comme moins refroidissante que l'eau liquide, à l'égard du métal, et comme pouvant agir comme agent d'oxidation par soi' oxygène, et comme dissolvant pour le soufre, et le phosphore par son hydrogène (Nouveaux procédés pou!-
fabriquer la fonte, le fer, etc. , p. 65).
"eiw