Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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EMPLOI
fourneau , il est certain qu'elle élève la température du foyer. Les expériences suivantes, oit l'on amesuré la quantité d'eau vaporisée dans un temps connu, confirment ce résultat. Je me suis servi du même fourneau que précédemment, et aussi du même appareil à vapeur, mais le vase pour la vaporisation de l'eau était plus petit et contenait pinte. Le combustible était du coke. Sans Vapeur. L'eau a bouilli en a minutes !,-; Elle a perdu 4 onces en 8 min.
Avec vapeur. A bouilli en 2 minutes A perdu 5 -onces en 8 minut.
Avec une pinte d'eau.
A bouilli en 7 minutes, et
A bouilli en 5 minutes, et
perdu 4 onces I en i5;
perdu 7 onces en 15 ;
perdu 6 onces
perdu 7 onces 4- en 12.
A bouilli en 4 minutes, et en 12.
A bouilli en 3 minutes 4, et
Dans toutes 'ces recherches, je me suis convaincu que l'air doit avoir un libre accès sur le combustible, parce
qu'autrement la chaleur diminue au lieu de s'élever
quand cela n'avait pas lieu, l'eau bouillait moins vite dans le vase avec la vapeur , que sans la vapeur. Ces recherches montrent à la vérité que la chaleur augmente pendant la combustion des charbons, quand on les fait traverser par de la vapeur d'eau ; mais on pourrait se
demander si l'élévation de température, produite par la vapeur, doit lui être uniquement attribuee , ou s'il n'y a pas encore une autre cause. Pour résoudre cette question, j'ai dû comparer la quantité de vapeur introduite dans le fourneau avec celle dégagée du vase. Dans une expérience où l'ébullition fut maintenue pendant dix minutes, la différence entre les quantités d'eau vaporisée monta à 2 onces, selon que l'on introduisait ou Don de la vapeur dans
le fourneau. La quantité de vapeur qui traversa le combustible ne fut que d'une demi-once, et par conséquent le cinquième de celle qu'elle dégage. Dans d'autres recherches
la différence s'éleva à quatre fois la. quantité de vapeur introduite ; elle augmenta ou diminua un peu, d'après la vitesse avec laquelle l'eau bouillait dans le vase. En général, je puis dire que pour chaque once de vapeur introduite dans le fourneau, il y en a quatre d'eau vaporisée clans le vase, de plus que lorsqu'on n'en fait pas passer,
DE LA VAPEUR D'EAU. 521 en supposant d'ailleurs qu'on l'emploie avec précaution; car lorsqu'on en fait passer une trop grande quantité la température n'aumente pas, probablement parce que toute
la vapeur ne se decompose pas et n'est pas consommée. Ti ne peut y avoir de doute sur la circonstance qui produit une élévation de température dans ces expériences ; il est évident que cela a été causé par l'inflammation du gaz,
qui résulte de l'action de la vapeur d'eau sur le combustible pendant son passage à travers le fourneau, c'est précisément pour cela qu'il faut un courant d'air plus actif que lorsqu'on emploie du combustible seul. Le changement dans l'apparence du combustible montre que le gaz est véritablement brûlé, car à peine a-t-on introduit la vapeur que beaucoup de flammes s'élèvent du combustible,
et qu'elles cessent instantanément quand la vapeur est éloignée. Pour rendre cette expérience frappante, il faut
placer un petit fourneau, rempli de combustible sans
flammes, dans une chambre obscure ; quand on introduit la vapeur par le bas du fourneau , on voit la flamme s'élever de plusieurs pouces au-dessus du combustible. Maintenant qu'il est démontré que la température s'élève quand on lia passer de la vapeur d'eau sur du et qu'on pourra ainsi, dans certains cas , épargner du temps, il reste néanmoins un grand point à éclaircir, c'est de savoir si l'élévation de température n'est pas compensée par une plus grande consommation du combustible, ce que l'on pourrait croire à la première vue, d'après Faction que l'eau produit. Dans ces recherches j'ai eu à lutter contre des difficultés qui m'ont presque empêché de poursuivre mes travaux, car bien que dans plusieurs cas, j'eusse tout lieu d'espérer un bon résultat, non-seulement il n'en fut pas ainsi, mais encore si je n'avais eu quelques causes de perte, j'aurais été conduit à conclure que l'on consommait plus de combustible, et que var conséquent ce procédé ne pouvait combustible,
être employé avec economie. Dans ma première expérience je trouvai que le combustible, traversé par la vapeur d'eau, n'était pas consommé
plus vite que lorsqu'il brûle seul. Ainsi, dans quelques expériences où j'avais employé 32 parties de coke et entretenu la combustiott pendant une heure et demie, la consommation s'éleva à 25'4= parties ; et quand je fis brûler la Tome MIT , 1838. 34