Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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DE LA VAPEUR D'EAU.
EMPLOI
même quantité de combustible, en présence de la vapeur d'eau 0a:consommation ne s'éleva qu'à 23 Dans d'autres recherches j'obtins des résultats semblables, la quantité de coke consommé quand on le faisait traverser par de la vapeneétait tantôt un peu moindre, tantôt à peu près la même. Pans un seul cas elle fut plus grande, encore titre que du vingt-sixième de la quantité de combustible employe.
Dahs ces recherches la quantité de combustible conâ:iintnée se tint dans les rapports suivants Avec vapeur. 8.10
4,840
1,33o 1,330
Sans vapeur.
Excédant.
970 5,190 1,370 1,57o
240
130 350 40
Lie-t-on maintenant ces faits avec les résultats des recherches sur les quantités d'eau vaporisée dans un temps connu, et qui, comme nous l'avons vu, sont plus grandes par l'em.
ploi de la vapeur d'eau que sans elle, on a tout lieu d'espérer que son emploi sera avantageux ; mais quand je comparai les .quantités réelles d'eau vaporisée avec le com-
bustible employé, je trouvai aussitôt que parfois elle n'était pas plus grande, et que dans beaucoup de cas elle était moindre. Cela me fit conjecturer qu'il y avait une source d'erreur, et comme je répétai ces expériences très-Souvent et de toutes les manières possibles , je trouvai que, vers la est près d'être fin de l'opération, lorsque le combustible épuisé, la température diminue progressivement, et que la vapeur paraît échapper à la décomposition. J'employai alors une autre méthode qui me donna des résultats tels que je les désirais. Je ne laissai pas l'opération aller aussi loin que précédemment, et je maintins le fourneau dans une bonne allure, tandis que précédemment le combustible s'était presque entièrement consumé, et que par conséquent la température diminuait vers la fin. En opérant ainsi, j'ai trouvé, à bien peu d'exceptions près, que la consommation en combustible était plutôt moindre par l'emploi de la vapeur que sans elle, eu même temps qu'il se vaporisait plus d'eau dans le vase. 11 m'est venu aussi dans l'idée que l'accroissement de d'eau à température lorsqu'on fait passer de la vapeur provenir en grande partie travers lé combustible, pourrait
523 et même uniquement de ce qu'elle fait fonction de machine soufflante, quand elle entraîne de l'air avec elle dans
le fourneau. Je me suis assuré, par beaucoup de recherches , qu'il n'en était pas ainsi, en introduisant la vapeur dans le fourneau de différentes manières, et surtout en lutant avec soin le tube de dégagement dela vapeur, sur le côté
du fourneau, afin que de l'air ne puisse être entraîné avec la vapeur ; clans tous ces cas la température fut également élevée. En outre, j'ai toujours trouvé que, lorsqu'on introduit la vapeur avec une grande vitesse, la chaleur est de beaucoup moins forte que lorsqu'elle afflue lentement. Il est évident que ce serait le contraire si la vapeur agissait seulement comme machine soufflante. Les recherches communiquées jusqu'à présent sont suf. fisantes, à mon avis, pour montrer que la chaleur est considérablement augmentée, quand de la vapeur d'eau traverse le combustible, sans que pour cela on en consomme une plus grande quantité ; ce qui prouve que l'action de l'eau pendant qu'elle traverse le combustible, n'agit pas seulement comme une machine soufflante, mais qu'elle est réellement brûlée, et qu'elle se change en gaz combustibles, qui sont alors employés. On pourrait alors objecter en tout cas, contre l'emploi
de la vapeur d'eau, qu'il faut consommer 'une certaine quantité de combustible, pour transformer l'eau en va-
peur. Cela arrivera dans beaucoup de cas ; on pourra toutefois généralement se servir de la chaleur du fourneau sans qu'on ait besoin de brûler du combustible uniquement destiné à former de la vapeur. Quand cela ne sera pas possible, l'élévation de température compensera et au- delà les dépenses faites pour transformer de l'eau en vapeur. Mais on pourrait demander pourquoi on n'emploie pas l'eau en nature? La réponse est facile, car au moment où elle touchera le combustible, elle lui enlèvera, nonseulement une partie de son calorique, si ce n'est la totalité en abaissant sa température ; mais elle pourra encore, au moment où elle se change en vapeur, n'agir qu'imparfaitement sur le combustible et par conséquent dêtre brûlée qu'en partie. C'est pour cela qu'a échoué le procédé recommandé dans plusieurs fabriques de gaz pour élever la tem-
pérature, et qui consistait à faire couler un filet mince d'eau mélangée de goudron sur le combustible. L'eau a, dans ce cas , un autre but que dans le procédé que j'ai