Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

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PROCÉDÉS POUR

au gaz qui se dégage, un plus grand nombre de points de contact. et se Nous savons que le sel marin se fond au si on le souvolatilise à une plus haute température ; maisrouge' met à une forte chaleur, après l'avoir mélangé avec de l'argile, il se décompose, la soude se combine avec l'alumine et la silice de l'argile. Le chlore est mis par suite en liberté, il s'empare du soufre, du phosphore et de l'arsenic qui se trouvent dans la fonte, et donne lieu à des combinaisons volatiles à la température des fourneaux de puddlage ; mais pour que le chlore ait un grand nombre de points de Contact avec la masse liquide, la présence de l'oxide de manganèse est nécessaire. Pendant que celui-ci à l'état de peroxide est brassé dans le bain métallique avec le sel marin et l'argile, il laisse dégager une partie de son oxygène et forme du dentoxide , qui plus tard perd une nouvelle partie de son oxygène, se change en oXidule de manganèse, et ce dernier se combine avec les scories. L'oxygène mis à nu se combine avec le carbone de la fonte, il se forme de foxide de carbone, ce qui produit une écume et un bouillonnement dans la masse liquide de fer ; il en résulte que le chlore est mis en contact avec presque tous les points du bain métallique. Une partie de l'oxygène doit servir à brûler le carbone entraîné du foyer dans un état de division extrême, et qui forme la fumée ; car par ce procédé, nonseulement il n'y a pas de fumée dans les ateliers, mais on n'en voit même que bien rarement sortir de la cheminée. Nous voyons maintenant que l'amélioration du fer doit être uniquement attribuée au chlore qui se dégage du chlo-

rure de sodium, et qui se combine avec les principes nuisibles. .Nous pouvons,en même temps tirer cette conséquence, que la quantité de chlore. doit être proportionnelle à la quantité des Matières qu'il faut séparer ; et que, pour arriver entièrement à son but, il faut employer différentes proportions de mélange, pour des fontes de diverses espèces. Dans sa traduction de la Chimie appliquée de Dumas,

M. le docteur Engelhard proposa, à l'article affinage, , comme l'indique là théorie, l'emploi du salpêtre ; oxidera, de préférence au fer, le soufre, l'arsenic, le phosphore, toutes substances si nuisibles à la qualité du fer ; il se formera du sulfate, de l'arseniate et du phosphate de potasse ; car l'emploi d'une base aussi puissante que cette dernière, déterminera très-facilement l'acidification de ces

L'AMÉLIORATION DU FER.

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substances ; comme d'un autre côté, par exemple, la présence de la silice favorise l'oxidation du fer. D'après cette indication, 2 quintaux 43 de mauvaise fonte phosphoreuse et sulfureuse furent traités avec 1 livre de nitre divisée en 3 parties égales, dont l'une fut ajoutée au premier brassage brechen); une autre au deuxième de la fonte (Roh brassage ; la troisième à la dernière période de l'affinage

(Gaar aqf brechen).

A chaque addition du nitre, le charbon fut tenu éloigné

avec soin, pour que cet agent ne se trouvât en contact qu'avec la fonte. On s'assura que le fer était d'une bien meilleure qualité qu'à l'ordinaire. Cette expérience fut répétée dans différentes usines mais, comme on aurait pu le prévoir, on ne remarqua pas

d'amélioration sensible du fer dans la plupart des cas.

En effet, on conçoit que, pour séparer des éléments nuisi-

bles qui sont si intimement unis à la fonte, il faut que

les agents que l'on emploie soient mis en contact même avec les plus petites parties de la masse à affiner. Or, par l'emploi

du nitre dans un feu d'affinerie, cela n'est pas possible ; car, outre que l'on ne peut travailler dans le creuset comme

dans un fourneau à puddler, le salpêtre, par sa pesanteur spécifique moindre que celle de la fonte, demeure à la surface du bain, se combine avec les scories et devient inerte. Veut-on séparer le soufre, le phosphore et l'arsenic de la masse .de fonte par le procédé d'affinage ? il faut que les agents ou leurs combinaisons soient à un état de division tel, qu'ils couvrent toute la surface du bain métallique, afin qu'ils puissent rencontrer à chaque brassage les principes nuisibles aussi très-divisés, et s'unir avec eux. Il faut, d'ailleurs, n'employer que des agents formant des combinaisons volatiles avec ces mêmes substances. Ce seraient d'après cela les gaz seuls qui pourraient produire de bon fer avec de mauvaises fontes. On augmenterait beaucoup leur puissant effet en choisissant des matières qui, par leurs propriétés électriques et physiques, aient une grande affinité pour les principes nuisibles de la fonte. Comme nous l'avons vu plus haut, c'est le chlore qui remplit ce but dans la méthode de Schafhautel ; mais ce gaz n'a pas pour l'arsenic, le soufre et le phosphore, une affinité aussi énergique que beaucoup d'autres ; et à la température des fourneaux de puddlage, il en a au contraire une grande pour le carbone ; enfin il forme avec le fer une combinaison