Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

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ESSAI SUR LE TRAITEMENT

partant il n'y a au massé que peu ou pas de scories basiques. Aussi la cémentation persiste et se con-

tinue sous le vent à la surface de la loupe. Or, tous les forgeurs savent que pour fer fort on ne marche que très-lentement. Cela explique pourquoi les mines fermes riches, d'un travail assez pénible, sont bonnes pour fer fort. On sentira aussi dans cette circonstance l'utilité du grillage préalable. C'est que le minerai grillé est déjà arrivé au degré d'élaboration de la région n° 2; y a gain de temps pour le séjour du minerai à l'ore, par suite élaboration plus lente et cémentation plus complète. Toutes ces considérations, dérivant immédiatement de la théorie, se trouvent sanctionnées dans tous leurs détails par la vieille pratique des bons forgeurs.

Élaboration du minerai jeté en greillade sur lefeu. Dans ce qui précède nous n'avons parlé que du traitement du minerai placé 'au contrevent ; il nous reste à suivre et à indiquer l'élaboration de celui jeté en greillade à la surface du feu, au-dessus de la tuyère. On sait que la greillade a été préalablement mouillée, cela est nécessaire pour qu'elle ne se présente pas trop rapidement sous le vent, en se tamisant à travers les charbons. La greillade jetée surie feu s'élabore de même quelle minerai en noyaux ; c'est-à-dire, qu'elle se déshydrate, passé successivement à l'état d'oxide magnétique, d'oxide des battitures puis de protoxide, et se couvre d'une pellicule

métallique, en même temps qu'elle se fritte et se scori fie à l'intérieur. A la vérité, les phénomènes se passant sur de très-petits fragments, les différentes phases de l'élaboration se succédent rapidement ;

553 il y a bientôt scorification à l'état de silicates trèsriches qui affluent au bain sur le massé. On remarDU MINERAI DE FER A LA CATALANE.

que que, si da us ces scories on plonge un corps solide

quelconque, ce corps s'enveloppe rapidement d'une pellicule métallique. Ce phénomène de réduction rapide des scories basiques au contact d'un corps solide tient à ce que l'air insufflé va se loger de préférence entre le corps mouillant et le corps mouillé. La réduction y est ici encore activée par la tendance des scories riches, à passer à l'état de scories neutres, en abandonnantrexcès d'oxide de fer qu'elles renferment. Or dans ces scories plongent une grande quantité de charbons, autour desquels se développe

la réduction de roxide en excès, tant parce que ces charbons agissent comme corps solides, plongés

dans les scories, que parce qu'ils brûlent sous le vent et donnent au voisinage une température élevée, et partant une grande énergie aux agents réductifs. Il faut ajouter que les gaz de la combus-

tion, en Jéchappant au travers des scories, les boursouflent et réduisent les parties qu'ils lèchent en passant. Les traces "de ce mode d'action sont manifestes, Les parties réduites se soudent entre elles,. tandis que les enveloppes formées autour des charbons grossissent en descendant et se soudent, soit entre elles, soit aux matières amenées avec le ringard du contrevent sous le nez de tuyère. Explication de détails pratiques.

Au bain aucun phénomène de cémentation ne peut se passer, car les scories riches y abondent. Ici, non-seulement elles désacièrent le ï parties cémentées à l'ore , mais aussi elles garantissent la surface du massé de l'action carburante du vent. Or, par suite de l'élaboration active de la greil-