Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)

ESSAI SUR LE TRAITEMENT 554 lade , il y a au bain d'autant plus de scories riches que l'on jette plus de minerai en greillad.e. Voilà pourquoi on en emploie beaucoup, et aussi pourquoi on perce moins au chio , si on marche en

fer doux. Si au contraire on veut obtenir du fer fort, on jette peu de greillade , si ce n'est pour nourrir le principe pendant l'étirage ; on a soin

d'essuyer la massé en perçant souvent au chio. la sorte les parties réduites et cémentées à Fore descendent et se soudent au massé sans être désaciérées par la rencontre des scories riches. De plus alors, la surface de la loupe., soumise à faction du vent, continue à se cémenter. En résumant ce qui précède, on voit que le traitement direct du fer à la Catalane repose sur deux faits principaux : 10 L'action incessante des agents réductifs (G); 20 La tendance constante des scories à passer de l'état basique à celui de silicate ou scorie neutre. Nous ne voudrions point paraître attacher une trop haute importance à ce travail, bien que nous y trouvions les bases des tentatives à faire pour fixer des procédés de fabrication. Mais, comme nous nous adressons surtout aux praticiens, nous

croyons devoir ici indiquer rapidement quelles conséquences on peut tirer à priori des faits cidessus indiqués. En premier lieu, nous avons vu l'élaboration du minerai se faire suivant des lois aussi simples que

permanentes, tendant sans cesse à se reproduire sous le vent. Ces lois, une fois bien entendues et bien appréciées, ne conduiront-elles pas à fixer la méthode? Rien, ne milite contre cette assertion, tout au contraire tend à la confirmer. En outre, le départ des matières étrangères que.

DU MINERAI DE FER A LA CATALANE.

555

renferme le minerai s'opère toujours dans un état de combinaison simple et bien défini (silicate nadtiple neutre). Nous avons vu l'allure languir quand la nature du minerai ne peut amener facilement ce silicate, tandis qu'elle se soutient réglée et uniforme toutes les fois que cette combinaison peut se produire. Or, le minerai une fois connu, rien ne s'oppose à le mettre dans les conditions de plus facile production de la scorie neutre. L'expérience nous permet d'avancer ici qu'il y a beaucoup à attendre d'une préparation bien entendue du minerai avant le traitement à la forge. Enfin, nous avons vu la vieille pratique des forgeurs expliquée dans ses détails. Or, nombre de bons ouvriers, adroits, intelligents, procèdent par des Moyens dont ils connaissent l'efficacité dans des circonstances données, mais dont ils ne sauraient apprécier le mode d'action. Le plus souvent ils peignent et représentent instinctivement par des expressions pittoresques les exigences du creuset, du minerai, du charbon et du vent, mais ils ne les définissent jamais : aussi, qu'un dérangement arrive, que l'allure du feu ne réponde pas à leurs efforts, ils sont aussitôt embarrassés et manquent de moyens. Eh bien! qu'à la place lie l'ouvrier ignorant les secrets du feu, on mette un forgeur qui à chaque instant puisse saisir et apprécier l'influence de toutes les manoeuvres du

traitement, nul doute que ce dernier ne possède plus de ressources pour maintenir ou relever l'allure. Nous entendons dire, que des forgeurs nous voulons faire des savants. Ne fait-on pas, dans les villes, des cours au ouvriers ? Et ces cours n'amènent-ils pas chaque jour de grands résultats ? Pourquoi ici ne donnerions-nous pas aux forgeurs