Annales des Mines (1838, série 3, volume 13)
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DES ENVIRONS DE NAPLES. TERRAINS VOLCANIQUES
du Vésuve ne contiennent pas d'eau ; M. Lowe (t) a également annoncé qu'il n'en existait pas dans les laves de l'Etna , tandis que les basaltes en renferment toujours de 3 à 4 pour -cent. Cette différence -remarquable est peut-être en rapport avec
le mode de fluidité de ces roches. Car les laves se solidifient seulement, au moment où les .fumaroles s'éteignent, c'est-à-dire lorsque les dernières parties d'eau tenues en dissolution dans les laves viennent à s'échapper. L'étendue des nappes basaltiques nous apprend. que cette roche a été très-fluide ; l'eau qu'ils contenaient ne s'est peut-être pas dégagée à l'état de .
fumaroles comme pour les laves; on pourrait jusqu'à un certain point, le conclure dela présence des nombreuses zéolithes que l'on trouve répandues dans cette roche, et de l'absence de scories
dans beaucoup de terrains volcaniques, notamment dans ceux de l'Allemagne. La prédominance que j'ai signalée plus haut, de la soude sur la potasse, comme caractéristique des laves du Vésuve n'est pas un fait nouveau seulement il est passé inaperçu. M. Berthier a publié, en 1817 (2), une analyse d'une pouzzolane (1) Annales de Poggendoil, t. XXXVIII. (2) Silice. Alumine. Chaux Magnésie Potasse. Soude
Oxide de fer et de titane.. Eau
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de Naples, de laquelle il résulte que dans cette roche la soude est à la potasse dans le rapport de 14. Il est également remarquable que cette pouzzolane soit soluble dans les acides, et que le rapport de la silice à l'alumine 44 : 15 est trèsrapproché decelui que j'indique comme caractéristique du minéral soluble , c'est-à-dire de 5o à 20. Quant aux laVes de la Somma, elles sont composées en grande partie d'amphigène minéral éminemment potassé. Il est par suite naturel que les laves soient caractérisées par la présence de cet alcali.
Les analyses que j'ai rapportées du tuf ponceux montrent que ces tufs sont peu différents les uns des autres, et qu'on doit les regarder comme ayant une origine commune ; cependant ceux de Yompeï contiennent, relativement à la soude, un peu
plus de potasse que les tufs du Pausilippe et
d'Ischia. Cette circonstance est du reste naturelle,
car l'éruption qui a enseveli Herculanum et Pompéi a entraîné des roches de la Somma qui
sont essentiellement potassées. Un fait intéressant que présente en outre ce dernier tuf, c'est de contenir jusqu'à 9 pour cent de carbonate de chaux, substance entièrement inconnue dans les volcans et qui est au contraire constamment produite par
les infiltrations. La présence du carbonate de
0,445 0,150 0,088 0,047 0,014 0,041 0,120 0,092
chaux confirme l'opinion, que si l'enfouissement d'Herculanum et de Pompeï a été produit par une
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constamment des fissures dont le sol volcanique Tome XIII, 1838. 38
(Annales des mines , 2' série, t. I", p. 334.)
alluvion du tuf formant les contreforts de la
Somma, les eaux ont joué un grand rôle dans le remplissage des édifices de ces deux villes, opération qui doit avoir été lente et successive. L'a-
bondance de l'acide carbonique qui s'échappe