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RÉDUCTION

présence de la vapeur d'eau, serait bien moins grand dans les fourneaux al; mentes par du charbon que dans ceux que l'on chauffe avec du bois vert; mais néanmoins, comme lesminerais, et le charbon de halle lui-même, contiennent -encore beaucoup

d'eau , je suis disposé à croire que l'on ne pourra,

dans aucun cas, tirer un parti avantageux des

gaz du gueulard en les employant comme reduetifs, et que c'est, au contraire, en les introduisant dans des fourneaux accessoires, après les avoir en-

flammés, à l'aide d'un mélange convenable d'air atmosphérique , que l'on parviendra à en faire un emploi profitable. Cependant, si l'usage *du bois en nature se pro-

page, il sera très-utile de trouver un moyen de faciliter et d'accélérer la réduction du minerai ; car, on a remarqué généralement que l'emploi du bois a diminué notablement le rendement en fer, et que, par suite , les 'laitiers sont devenus plus ferrugineux qu'ils ne le sont dans le traitement ordinaire au charbon. Cette perte de fer pro-

vient indubitablement de ce que le bois éprouvant une grande diminution de volume au fur et à mesure qu'il descend dans le fourneau , il en résulte qu'il se manifeste fréquemment des mouvements brusques qui occasionnent de chutes de mitze , c'est-à-dire, des descentes dans le creuset de portions de minerai non encore compléteMent réduit. Ces chutes de mine n'ont l'inconvénient de diminuer le rendement en fer qu'a raison de ce que la réduction de chaque morceau de minerai ne pouvant s'effectuer,dansie mode de traitement ordi nai re, qu'à l'aide des agents extérieurs par voie de

cémentation , ce qui exige un temps assez long, s'il arrive qu'un morceau imparfaitement réduit

DES MINERAIS DE FER.

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tombe dans le creuset, il se fond et se dissout aussitôt dans les laitiers sans que l'oxygène qu'il contient encore puisse lui être enlevé. 11 est évident que pareille chose n'auraitpas si la matière ferrugineuse portait en elle-même son réductif, dêtelle sorte que Chaque particule d'oxide se trouvât accompagnée d'une particule de substance combustible qui pût s'emparer de son oxygène; car alors, peur que la réduction fût complète, il suffirait que la masse, avant qu'elle parvînt au creueet, se trouvàt échauffée au degré de chaleur strictement nécessaire, ne fût-ce que pendant un temps très-court; or, cela ne pourrait pas manquer d'arriver, quand même les chutes de mine seraient très-brusques et fréquentes. Ces considérations me portent à penser qu'il pourrait être souvent avantageux de mêler intimement le minerai avec le combustible avant de l'introduire dans le fourneau. Pour cela , il faudrait réduire l'un et l'autre en poudre , et façonner le mélange en briquettes, eu y ajoutant de la chaux éteinte pour leur donner de la consistance. J'ai déjà proposé, il y a plusieurs années, d'appliquer ce procédé au traitement des scories d'affinage dans les hauts-fourneaux, et il

paraît que M. Ardaillon l'emploie avec succès

dans ses usines de l'Horme , près Saint-Chamont. On trouverait dans cette méthode l'avantage de tirer parti des menus charbons et des débris de combustibles de toutes sortes, dont on ne fait actuellement presque aucun usage, et cela ne serait pas sans importance. En effet, i partie de peroxide de fer pur consomme 0,1 173 dê carbone pour se

réduire, en supposant que tout le carbone soit transformé en acide carbonique; les minerais