Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES. EXAMEN DES. HOUILLES
houille qui se trouvent sur le marché de Paris et notamment celles désignées par M. le directeur général des ponts-et-chaussées et des mines.
Un des commissaires qui avait déjà pris des renseignements à ce sujet, fit COnilanre qu'on ne rencontrait sur la place de Paris que sept espèces de houille propres au service des chaudières, cinq françaises et cieux étrangères, savoir : Houilles françaises.
Deux houilles d'Anzin, l'une dite ancien Anzin , l'autre nouvel Anzin.
La houille dite Denain (Nord). La houille de .19ecize (]Nièvre). La houille de Blanzy ( Saône-et-Loire ). Houilles étrangères.
La houille dite Flenu , des environs de Mons ( Bel gigue ).
La houille des Veines de Mathon et du Buisson, également des environs de Mons (Belgique). Il annonça que les houilles d'Anzin, de Denain et de Decize seraient fournies par les propriétaires de ces mines ; qu'il avait aussi fait choix, chez les principaux entreposeurs de Paris, des houilles de
Mons et de Blanzy, et qu'a sa première réquisition tous ces combustibles seraient livrés à la manufacture des tabacs. Enfin, il instruisit la commission que, sur sa demande, MM. les administrateurs de la manufacture avaient bien voulu lui promettre de faire venir incessamment de la houille anglaise dite de Newcastle. Le même commissaire fit aussi observer que,. comme plusieurs de ces houilles, particulière-
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ment celles de Mons, étaient souvent altérées par un poussier de mauvaise qualité et très-mélangé de matières terreuses, il serait indispensable, pour procéder à ces expériences avec plus de certitude, qu'on n'employât que de la houille en gaillette.
ll fit également sentir combien il serait utile
que le travail du fourneau fût conduit par un bon ouvrier, et que ce fût le même pour toutes les expériences, il offrit enfin d'amener avec lui un des meilleurs chauffeurs de Paris. La commission, après avoir donné son approbation aux mesures prises relativement aux houilles, arrêta qu'on n'emploierait dans les expériences que de la houille en gaillette , et accepta le chauffeur proposé. Quant au deuxième objet, l'examen des houilles
sous le rapport de leur qualité flambante , le fourneau, mis à la disposition de la commission, se trouvant engagé dans les autres, l'éta-
blissement sur ses longs côtés des visières nécessaires pour constater l'étendue et l'intensité de la flamme dans le carneau ( conduit de la fumée ) inférieur, eût été chose impossible à faire. Cela eût même été possible, qu'on ne l'eût pas fait. Les résultats qu'on aurait obtenus eussent été sujets à trop de variations.
Pour arriver à la solution de la question, moyen plus simple et plus direct se présentait, celui de déterminer la quantité d'hydrogène contenue dans chaque espèce de houille ; car une houille développe d'autant plus de flamme dans sa combustion qu'elle est plus hydrogénée. Aussi la commission se détermina-t-elle à employer ce moyen. Mais attendu , d'une part , que dans sa