Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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EMPLOI PE L'ANTHRACITE
fourneaux qui marcheront à l'anthracite 1.o,50o pieds cubes d'air à la pression de 2 livres anglaises par pouce carré, ce qui équivaut à peu près à 12 centimètres de mercure ; dans la plus grande partie des hauts-fourneaux de ce pays , la pression varie entre 2 livres et _1 livres L'air avant d'arriver à la tuyère est chauffé à Appareil pour le chauffage la température de 620 degrés de Fahrenheit de l'air. (3100 cent. ), au moyen d'un appareil assez analogue à celui de l'usine de Calder, mais qui paraît préférable à ce dernier à raison de quelques modifications de détails. Tous les indices s'accordent à montrer que la Marche actuelle principale différence entre l'allure actuelle du du haut- fourneau. haut- fourneau, et l'allure qui correspond ordinairement au travail au coke et à l'air froid, con-
siste dans un accroissement très-considérable de la température vers le bas du fourneau. La partie de cette amélioration qui doit être attribuée à la modification du combustible, est- due non-seulement
au fort pouvoir calorifique de l'anthracite, mais
aussi à sa densité qui est bien supérieure à celle du coke. On conçoit que ces deux causes doivent développer une température beaucoup plus haute que dans tout autre cas, dès que l'on peut donner à la combustion une énergie convenable; et c'est à quoi on est parvenu au moyen de l'air chaud. Autrefois la formation de la fonte de moulage correspondait à une tuyère assez obscure; actuellement la tuyère est toujours très-brillante; tellement qu'au premier abord, on peut à peine distinguer les matières qui sont dans l'intérieur du fourneau. Cependant, on y voit passer de temps en
temps, au milieu des gouttelettes de laitier, des fragments d'anthracite à peine consumés; mais la
DA NS LES HAUTS-FOURNEAUX.
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quantité en est trop peu considérable ,pour que cela nuise au travail. On en retire par jour 15o ou 16o kilogrammes que l'on emploie dans le eu-
Au contraire, la température du fourneau, bdial:st.les
Temperature
parties voisines du gueulard, ne semble versle gueulard.
pas, à beaucoup près, aussi haute qu'elle l'était lors du régime précédent. Il ne se dégage de l'orifice de la cuve qu'une légère flarnme, qui est à peine visible en plein jour, et les charges supérieures conservent pendant longtemps une teinte sombre. Il est remarquable qu'une température si élevée vers le bas, et un vent fort, ne causent pas une déperdition considérable de calorique. La faible consommation en charbon, mieux encore que le caractère qui vient d'être cité, montre qu'il doit en être ainsi. Enfin il sort presque constamment de dessous
Flamme
la tympe une flamme blanchâtre de deux ou trois de la tympe.
pieds de hauteur, exhalant une légère odeur sulfureuse ; son intensité résulte de la concentration de la chaleur vers les tuyères.
Depuis l'emploi de l'anthracite , on a réduit
de la proportion de la castine sans que les laitiers cessassent d'être bien fondus.
Ceux qui proviennent du travail actuel sont ordinairement vitreux, les fragments en sont translucides vers les bords. Ainsi que la plupart des
laitiers formés à une très-haute température ceux-ci présentent une tendance remarquable à cristalliser; la cassure, qui dans son ensemble est éminemment vitreuse et d'un gris tirant sur le vert, présente très-souvent des mouchetures d'un vert pistache clair, à aspect lithoïde et lamelleux, qui sont irrégulièrement disséminées dans toute
Na ture
des laitiers.