Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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SUR L'AFFINAGE DE LA FONTE
PAR LA MÉTHODE NIVERNAISE.
De l'affinage.
heures. Quand le fer est étiré en très-petits échantillons, la durée est plus considérable.
La tuyère est disposée pour l'affinage, comme
il a été dit plus haut, de manière que le jet de vent soit plus. plongeant que pour le mazéage.- La
disposition des autres parties du foyer est absolument la même. L'ouvrier ayant nettoyé le creuset et arraché les sornes qui peuvent s'être attachées aux plaques, le remplit de charbon , place au-dessus de la tuyère environ 35 kilogr. de fonte made, recouvre le tout de charbon, dispose au-dessus la loupe qu'on vient de cingler, et donne le vent. La fonte mazée se fond, tombe au fond du creuset
et s'y affine, sans que l'ouvrier y travaille: Il ajoute seulement des scories douces provenant de raffinage comtois. En général, il fait écouler deux fois les scories par le trou de chio pendant l'opération. Quelquefois lorsque les laitiers sont trop épais, il les rend plus fluides en jetant sur le feu. du quartz ou du sable.
Pendant la fusion et raffinage de la fonte, on réchauffe la loupe de la cuite précédente ; elle est ensuite portée sous le marteau et divisée en deux parties appelées chaudes. Chaque chaude, serrée
dans une pince, est reportée sur le foyer, puis étirée en barre à partir du milieu. Quelquefois cette barre est coupée en deux parties; sinon on achève successivement de forger chacune de ses extrémités. Le forgeage des chaudes étant achevé, on sort la loupe et on la porte sous le marteau. Le creuset est ensuite nettoyé, et on commence une nouvelle opération. La durée d'une opération est de 2 heures," à 3
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Un ouvrier et un gars ou valet desservent un feu d'affinerie.
Les outils employés sont plusieurs ringards, plusieurs pinces, un crochet et une pelle en fer. Deux scories d'affinage de la Nièvre ont donné,
d'après les essais de M. Berthier, de 47 à fonte pour ioo.
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de
Une sorne ou scorie très-poreuse et très-mélan-
gée de fer métallique, qui s'attache au fond du creuset, a donné à l'essai 7o pour ioo de fonte. Le fer obtenu par raffinage nivernais est toujours de petit échantillon. Il est en général dur et un peu aciéreux , et n'a jamais l'homogénéité et la parfaite malléabilité du fer obtenu par la méthode comtoise.
Le déchet éprouvé dans l'affinage de la fonte mazée, et l'étirage du fer est un peu plus faible que celui qui a lieu dans le mazéage. Il faut de t"-,o8o à i",i5o de fonte mazée pour obtenir a tonne de fer. Soit
t°"-,
oo.
La consommation en combustible est à peu près le triple de celle qui a lieu dans le mazéage. Pour une tonne de fer obtenu, on consomme 120 hectolitres dé charbon de bois ou 1"°-,940. Si l'on récapitule la consommation pour obtenir par la méthode nivernaise ï tonne de fer en barres, on trouve qu'il faut moyennement aLu".,35o de fonte brute;
168 hectolitres ou 21°-,856 de charbon.
La consommation en fonte est, comme on le voit, bien inférieure à celle qui a lieu par le procédé comtois; elle peut même, commenous l'a9o. La convons dit, ne pas s'élever jusqu'à 15 Tonie XIV, 8:;8.