Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)

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sun L'AFFINAGE DE LA FONTE

diffère peu de celle du fer, le mazéage est le même. La disposition du foyer d'affinerie est aussi la même; seulement la tuyère est moins in-

clinée pour que la fonte en fusion soit moins exposée à l'action décarburante du vent. Le jet d'air va frapper le contrevent à peu près au milieu de sa hauteur. Les barres obtenues sont immédia-

tement trempées et .divisées en barreaux fort courts, ce qui permet de f'aire le triage du bon acier, de l'acier ferreux , de l'acier dur et de l'acier mou. Quant au prix de revient, on choisit la fonte

de meilleure qualité, et le prix de main-d'ceuvre est de 2 fr. par tonne, supérieur à celui du fer. Le prix de vente de l'acier est en général supérieur de 4o fr. par tonne. Dans peu de forges de la Nièvre, on fabrique exclusivement de l'acier, sauf le fer obtenu occasionnellement dont la proportion

peut ne pas être même le dixième de la quantité d'acier fabriqué. Dans plusieurs forges on obtient 7:- d'acier et de fer. Cette quantité de fer est obtenue soit pour consommer les gueuses de moins bonne qualité, soit pour satisfaire aux demandes des marchands. Des avantages et des inconve- D'après tout ce qui précède, les avantages et tes nients de la tne-

inconvénients du mode d'affinage nivernais parais-

thodenil'ernaise sent être les suivants

Avantages

Io Consommation très-faible en fonte ;

2' Petite dimension des échantillons de fer

obtenu; 3° Possibilité de tirer parti d'une force motrice peu considérable ; 4. Nécessité d'un faible capital de premier établissement;

PAR LA MÉTHODE NIVERNAISE.

a1 I

5° Faculté de brûler de la ferraille et de fabriquer de l'acier suivant les demandes du commerce. Inconvénients

t° Consommation très-considérable en combustible; 20 Qualité dure et aciéreuse du fer obtenu; 3° Faibles produits journaliers. Les circonstances et les localités peuvent clone seules déterminer dans le choix que l'on doit faire entre ce procédé d'affinage et le procédé comtois.

Toujours est-il que depuis 1802, des 96 petites forgesqui existaient alors dans le département de la Nièvre, une trentaine environ ont été abandonnées et détruites. Quelques autres ont été transformées

en grosses forges. Une des principales améliorations qu'on pourrait opérer dans les petites forges serait une meilleure construction des roues hydrauliques. On pourrait alors disposer d'une plus grande force motrice pour l'étirage du fer, et en diminuant la durée dés chaudes, diminuer la consommation en combustible déjà si considérable par la nature même du procédé.