Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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TERRAINS DE TRANSITION
DE L'OUEST DE LA FRANCE.
la Normandie, circonstance qui l'a conduit à diviser ces terrains en deux séries distinctes. M. Elie de Beaumont a basé sur le même prin, cipe , observé en différentes parties de l'Europe, la classification des terrains de transition qu'il a présentée dans ses cours au commencement de l'année 1833 (t). Plus tard M. Murchison (2), dans une étude détaillée du pays de Galles, a fait connaître la composition de chacun des groupes de cette contrée , et il a établi la succession des couches de ces différents terrains; il a donné le nom de cambrien au terrain de transition inférieur qui correspond au killas , et celui de silurien au calcaire de :Dudley , désigné seul dans l'important ouvrage de M. Conybeare sous le nom de terrain de transition.
mes observations. je les trouvai alors trop incom-
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C'est à peu près à la même époque que par suite des explorations relatives à la carte géologique , j'étudiai les terrains de transition de l'ouest de la France. Je reconnus alors qu'il y avait des différences de stratification très-marquées entre ces terrains, et je les divisai en deux, sous les noms de supérieur et d'inférieur : les épreuves de la carte
géologique de France, que M. Elie de Beaumont a montrées depuis 1833 dans ses cours, portent ces divisions, et j'ai communiqué en 1834 à la Société de géologie (3), les résultats principaux de Cette classification est rapportée dans la Géologie de M. d'Aubuisson , par M. Burat, pag. 217 et 258. M. Boué
la cite également dans son Résumé sur les progrès des sciences géologiques en 1833. (Bulletin de la Société géo-
logique de France, tom. 5, pag. 226.) Proceedings of the geological Society of London. Vol. 2, 1834. Bulletin de la Société géologique de France, vol. 6, pag.'238.
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plètes pour les publier sous la forme d'un mémoire. Mon intention était de f'aire un nouveau voyage pour déterminer d'une manière précise la relation des différentes couches dont se composent les deux terrains de transition de cette contrée; depuis cette époque, j'en avais été constamment empêché. Cette année j'ai fait une courte excursion dans les environs d'Angers , qui m'a permis de combler quelques-unes des lacunes que présentaient mes notes, et comme dans ce moment plusieurs ingénieurs exécutent des cartes géologiques détaillées des départements du Finistère, du Nlorbilian, de la Loire-Inférieure et des Côtesdu-Nord, dont le sol est en grande partie formé par les terrains de transition, je crois utile de réunir clans un mémoire les observations principales qui m'ont conduit à admettre les deux divisions que j'ai adoptées pour ces terrains. La distinction de ces deux terrains est très-difficile en Bretagne; cette difficulté tient à ce que les caractères en sont souvent voilés, par l'altération que les roches paraissent avoir éprouvée au contact des granites et des porphyres. Lorsque je parcourus, en 1828., ce pays avec M. de Billy, , qui était alors attaché au travail de la carte géologique, nous
n'y reconnûmes qu'une seule formation. Aussi dans le mémoire intéressant qu'il a publié sur les
terrains de transition de la Bretagne, il n'a pu faire les subdivisions qui sont aujourd'hui admises. C'est l'observation desuperpositions transgressives,
que j'ai faite plus tard, dans le département de la Manche, qui m'a convaincu de la nécessité d'admettre une division dans ces terrains. L'étude des directions, à laquelle je n'avais pas attaché assez de prix avant le beau travail de