Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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TERRAINS DE TRANSITION
Enfin au sommet de la côte il existe, au champ du Guet, des exploitations de grès blanc siliceux pour l'entretien de la route. Ce grès forme des couches de douze à quinze pouces de puissance; cependant le grain en est en généraltrèsfin , mais discernable; il contient quelques galets quartzeux. Des petites couches d'argile et d'autres de sable incohérent séparent les couches de grès solide. Près de Guiberville, le grès rougeâtre plonge de r 2" au N. 18° E. Dans les carrières du
243 des couches , on doit recouper celles qui se trou-
vent entre Vire et Saint-Lô. Ainsi de Vire jusque près de Beaulieu (Pl. LU, fig. 2), on marche constamment sur le schiste orienté E. 18° à 22° N., tandis qu'aussitôt qu'on a traversé le pont et que l'on monte sur la côte de Beny, on trouve le terrain silurien. Les couches inférieures, sont composées d'un poudingue à galets quartzeux et à pâte argileuse, exploité dans la bruyère dite le bois du
Désert. Ce poudingue à pâte grossière, que j'ai
champ du Guet, les couches inclinent de 22° au N.
retrouvé dans plusieurs points à la séparation des deux terrains de transition, est composé de galets de quartz hyalin blanc, mêlés de quelques galets
circonstances montrent qu'il repose dessus en stratification transgressive. Tels sont le changement de terrain , ainsi que la différence qui existe dans /a direction et l'inclinaison des couches; les grès occupent tout le sommet de la côte, et se prolongent jusqu'aux deux tiers de la descente qui regarde Vire. Campeaux, Sainte-Marie-l'An ru ont et Etativy sont encore sur ce terrain, mais aussi-
de quartz noir, et de grains de feldspath blanc
12" E. Les débris de grès empêchent de voir le contact immédiat avec le schiste, mais toutes les
tôt qu'on -descend sur le bord de la Vire, le schiste reparaît. Près du pont de la Graverie , il
existe des carrières de schiste bleuâtre satiné, alternant avec de la grauwacke schisteuse à Passage du schiste bleu au schiste inaclifère.
DE L'OUEST DE LA FRANCE.
grains fins, dans lesquelles les couches plongent de 8o° N. 18' O., direction habituelle au terrain de transition ancien; les schistes se prolongent jusqu'à Vire, mais ils deviennent cristallins à mesure qu'ils s'approchent du massif granitique qui forme les montagnes de Vire, près de la ville il
passe au schiste micacé mafère. La route de Vire à Caen offre une répétition exacte de la coupe que je viens d'indiquer , ce qui du reste était fàcile à prévoir, puisque , d'après la direction
terreux, reliés par un ciment argilo-ferrugineux. Les galets de quartz noir sont analogues au quartz noir qui forme des filons dans le schiste. Au haut de la côte il y a des couches de grès plus fin, mais il n'y existe pas de grès blanc. Ces couches sont peu inclinées : elles plongent seulement de i 5°N. 120 E. Le poudingue est recouvert immédiatement par une argile schisteuse grossière, rougeâtre et verdâtre par parties, toujours très - terreuse. Elle plonge également de 13. N. 40 E. Cette argile se prolonge jusqu'au pied de la côte de Jurques , célèbre depuis longtemps parmi les géologues et les conchiologistes par les nombreux fossiles que l'on y trouve dans le grès blanc qui en recouvre le sommet. Ce grès, en grande partie à superposition grains fins, est associé avec des couches de grès du grès sur» schiste à la cote rougeâtre, schisteux dans quelques parties il de Jurques. .
plonge seulement de 15° vers le N. Io° E. En descendant de la côte de Jurques on retrouve en allant vers Caen, le schiste bleu à Coulvain ; il y forme des couches verticales ainsi 'qu'a