Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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TERRAIN DE TRANSITION
DE L'OUEST DE LA FRANCE.
Villers. Dans cette dernière localité, on a ouvert
Normandie principalement qu'on doit étudier les
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plusieurs carrières qui fournissent des dalles et des plaques dont on se sert pour faire des séparations clans les champs. Les couches s'y dirigent E. no" N. succession des couches entre Condé et Caen.
Plus à l'E. , la route de Caen à Condé nous présente une répétition de cette même superposi.
tion (PI. III, fig. 3). Cette coupe étant surtout intéressante par le développement du terrain silurien , j'en parlerai en m'occupant de cette partie supérieure des terrains de transition. La réunion de ces différentes coupes montre, avec la dernière évidence, que la base générale du pays est le schiste bleuâtre associé à la grauwacke qui appartient au terrain cambrien, et q u e les sommets des coteaux sont formés du terrain silurien ;
la différence qui existe entre les roches de ces deux terrains est assez grande pour qu'on connaisse à chaque instant le terrain qui constitue le sol. Mais
ce qui frappe surtout le géologue, c'est la différence dans la direction et dans l'inclinaison des couches. En effet, les directions propres au terrain cambrien et au terrain silurien font ensemble un angle d'environ 400 , tandis que les inclinaisons
terrains de transition , pour en connaître les
âges. C'est pour cette raison que nous avons cru
devoir commencer leur description par cette contrée. Terrain de tranLe revers méridional des montagnes anciennes qui i toi ont aarzi e.S su d dei : les terrains de Vire est de nouveau formé par nous occupent ; maïs , ainsi que nous l'avons dit vire. dans les considérations générales qui précèdent ce mémoire., le terrain cambrien ne s'y trouve plus
que par exception, tandis que le silurien forme presque tout le pays. Cependant on le voit apparaître dans plusieurs vallées, presque toujours il est vrai, à l'état métamorphique. Les environs de Mortain méritent cependant d'être cités pour la superposition transgressive des deux terrains. A partir de cette ville, il existe une chaîne de col -
lines, qui se dirige à l'E. vers Dom front et Alençon, formée entièrement de grès blanc très-fin passant au quartzite. La. direction de ce grès est souvent
Constance dans sont constamment dans le rapport de 75° à 25° la direction des couches des ter- au plus. La boussole est donc un guide indispenrains de tran- sable clans l'étude des terrains de transition de la si"'" de la Nor".- Normandie. Presque toujours elle suffit pour indima ndie.
altérée, circonstance qui est sans doute le résultat de la chaîne granitique qui l'entoure. Au pied de Mortain , sur le bord du ruisseau qui fait tourner plusieurs moulins , le schiste paraît au jour ; il est en couches presque verticales, se dirigeant E. 20° N. Il est bleuâtre, maculé de parties plus noires qui offrent un passage au
qu'on sache faire la part de quelques circonstances particulières qui dérangent parfois, mais rarement, la stratification des couches de cette contrée. Les roches anciennes ne se montrent qu'a ses extrémités N. et S., de sorte que les roches du terrain de transition du centre du Bocage normand possèdent les caractères qui leur sont propres ; c'est donc en
on exploite à la fois du schiste et du grès. Le
quer leur âge et leur nature, pourvu toutefois
à
schiste maclifère.L'étude de la direction et de l'inclinaison des grès suffit pour montrer que Mortain offre une nouvelle preuve de la différence de stratification des deux terrains de transition, mais elle est évidente à la forge de Bourbe-Rouge, située à une lieue à l'Est de cette ville. Derrière les escarpements auxquels cet établissement est adossé
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Environs de Mortain.